vendredi 10 mai 2013

Pretty, pretty please don't you ever ever feel like your less than fuckin' perfect ?

Aujourd'hui, cours particulier. Je vais vous parler de cette tranche de la population (infime) que l'on appelle "ulzzang".  

Mais qu'est qu'un(e) ulzzang, Cindy ??!!

Les Ulzzang pour les Nuls : Ce sont des jeunes comme vous et moi (peut-être vous plus que moi d'ailleurs, parce que je suis vieille) si ce n'est qu'ils sont particulièrement beaux. D'ailleurs "ulzzang" (à prononcer "oljjang", merci) veut dire "meilleur visage", ceci expliquerait cela. Et pour faire profiter le monde de leur supériorité physique, ils prennent des centaines de clichés et de selca (self camera = photo prise par soi-même) pour les partager sur internet.

Néanmoins, on remarque plusieurs types d'ulzzang.

Il y a d'abord celles et ceux qui sont avant tout là pour montrer que ce sont des mannequins en herbe. Tout est très étudié, de la pose aux vêtements en passant par le lieu du shooting. Oui parce que là, on n'est pas dans l'amateurisme et la selca à 2 balles. D'ailleurs, on se croirait parfois entrain de regarder un catalogue des 3 Suisses. Sauf que ce sont des coréens et que les vêtements sont nettement plus portables. D'ailleurs, on les retrouve très facilement dans n'importe quelle petite boutique et ça ne donne qu'une envie, les dévaliser pour faire pareil. J'ai une petite faiblesse pour eux, moi qui surkiffe la mode, ça me donne toujours des idées pour savoir comment me fringuer le lendemain.



Après, vous avez les ulzzang qui misent tout sur leur seul visage. Là, on s'en fout des vêtements et encore plus des paysages. Tout ce qu'on voit, c'est eux en gros plan et parfois avec une qualité douteuse, vive la selca téléphonique. Le but, c'est de montrer qu'on est vraiment beau. Et pour se faire, les jeunes coréens (souvent collégiens et lycéens) usent et abusent de l'aegyo, cette façon de poser de façon mignonne. S'en suit donc des clichés avec le V des deux doigts, les joues gonflées, les clignements d'yeux, l'index sur la joue... sans oublier les ajouts de dessins comme les oreilles et les moustaches de chat, les colorations de joues, les coeurs et les étoiles... Je dois avouer que j'aime bien certains de ces petits choux parce qu'un peu de douceur et de mièvrerie dans ce monde de brute ne fait de mal à personne.



Il y a aussi les couples ulzzang. Eux, ils sont un peu inclassables parce qu'ils peuvent aussi bien faire de jolies photos à la Doisneau, des pubs de catalogue ou des selcas pourraves. Ils se ressemblent très souvent, font le même genre de poses et parfois portent les mêmes vêtements, les fameux couple outfits. Pas grand chose à dire sinon que si vous voulez un(e) cop(a)in(e) ulzzang, vous avez intérêt à vous accrocher. Les ulzzang sortent souvent entre eux. Ils vont pas ruiner leur image avec quelqu'un de moins beau, vous comprenez !



Il reste encore les ulzzang célèbres. Oui parce qu'ici être beau et le montrer vous apporte la célébrité sur internet mais aussi à la télé. Après avoir posté vos photos sur le net et avoir gagné des centaines, voire des milliers de fans, vous avez le droit de participer à l'émission "Ulzzang Shidae". Là, vous vous retrouverez avec d'autres ulzzang et vous pourrez évaluer votre beauté entre vous. Sans compter quelques jeux bon enfant et des missions photos, histoire de rendre l'émission un poil plus passionnante. Pour ma part, ça ne m'intéresse pas vraiment de voir des adolescents se complaire dans leur narcissisme sans en avoir honte. Regarder leurs photos, d'accord. Les entendre dire que ce sont les plus beaux du monde, non.



Tout cela vous a donné envie de faire partie de leur monde ? Vous voulez vous aussi devenir un(e) ulzzang ? Voici quelques conseils...

Tout d'abord, les circle lenses seront vos meilleurs amies. Ces lentilles qui vous agrandissent le regard sont in-dis-pen-sables. Avoir des grands yeux est la clé de voûte d'un visage de poupée.

Usez et abusez de la BB cream. Un visage mignon est blanc. Très blanc. 

Le maquillage est aussi très important. Le but est d'avoir des yeux qui vous bouffent le visage et des lèvres acidulées à croquer. 

Pratiquez les poses mignonnes devant votre miroir. Un sourire banal pourrait vous discréditer. On ne veut pas voir une banale photo de vacances, on veut du CUTE !

Et si malgré tous vos efforts et tentatives désespérées vous n'arrivez toujours pas à percer, il vous restera toujours la chirurgie esthétique. La Corée est connue pour son nombre de visages refaits, c'est pas vraiment un tabou et c'est pas si cher. Vous pouvez même vous le faire offrir pour votre anniversaire, c'est courant. 

L'univers des ulzzang, c'est comme Dallas. Impitoyable. 

Why you hating ? Oh why you hating ? (Kpop MV #1)

Parce que je suis une fifolle et que j'ai décidé de vous abreuver jusqu'à plus soif de mes aventures au pays du Kimchi en folie, fêtons la naissance d'une toute nouvelle rubrique que nous appellerons bêtement Kpop MV. 

La Minute "La Kpop pour les Nuls". Kpop = Korean pop. MV = Music Video (un clip quoi).

Un nouveau clip, une nouvelle chanson, je l'écoute en boucle et hop, je m'en vais vous donner les 10 points essentiels de pourquoi vous devez aussi aimer. Si vous ne connaissez pas, je vous le fais découvrir et si vous connaissez déjà, ben... vous appréciez.

T-Ara N4 - "Jeon Won Diary"


1- Qu'on aime ou qu'on déteste les T-Ara, on ne peut pas leur reprocher de s'essayer à tous les styles. Le hip-hop électro avec de la trompette en fond, moi, je suis fan.

2- Les paroles aussi d'ailleurs. Ne plus réfléchir à rien, profiter au maximum de la vie, je dis OUI.

3- Addictif le "Ting ga-ring ga-ring ga ting !"

4- Sans parler de la danse qui me donne envie de faire pareil si je savais coordonner mon torse, mes bras et mes jambes en rythme.

5- Citadines fêtardes + vie à la campagne = combo gagnant.

6- Je me suis un peu retrouvé dans ces 4 boulets qui enchaînent les conneries dans un environnement qui n'est pas le leur. 

7- Y'a des chances pour que je tombe amoureuse de Double Kick, le rappeur~ 

8- La campagne coréenne... Ca change des clubs séouliens, hein ? Les vieux aussi savent faire la fête !

9 - Le "Why you hating ? Oh why you hating ?" me fait shuffler sévèrement (quand je suis seule chez moi).

10- PARTY PEOPLE ! 

BREF : c'est l'heure de faire la fête et de remuer ses seins en cadence.


mardi 7 mai 2013

Happy World Land, Happy World Laaand~

A croire que le vendredi c'est journée sortie avec ma classe. Après Namiseom, mes petits camarades et moi-même sommes allés renforcer nos liens à Everland.

Imaginez un grand espace au milieu des montagnes, remplis de décors fabuleux mélange des USA des années 50, de village bavarois, de château de princesse et de fleurs multicolores et odorantes... Vous voilà à Everland. Oh, j'ai oublié le plus important. C'est un parc d'attraction.

Et ces attractions-là, mes amis, c'est pas du pipi de chat.

Nous avons commencé par un classique, le Bâteau Pirate, histoire de nous mettre en jambe. S'en est suivi la petite Chenille parce que nous avions 3-4 flipettes dans le groupe...

Ce n'est qu'après le repas que les vrais aventures ont commencés. Bon, la première des aventures, c'était d'attendre plus d'une heure avant de monter dans chacune des attractions. L'attente, c'est long. Alors comme les grands enfants que nous sommes, nous nous sommes appris des gros mots dans nos langues respectives. Très instructif. On a aussi joué au téléphone arabe et on s'est tapé de bonnes barres. 

Les "Bûches"... J'aurais peut-être pas dû. Ma frange m'en a voulu pour le reste de l'après-midi. C'est toujours sympa de faire des mini-montagnes russes dans l'eau. Mais l'eau, ça mouille. Et là, y'en avait quand même beaucoup. 

Mais passons aux choses sérieuses. Quoi de mieux pour sécher qu'un tour de Grand 8 ? Le Rolling X-Train et ses 2 boucles à 360° m'ont retournée le cerveau et collé les lèvres aux dents. Surtout que moi, je suis un peu une fifolle, j'aime bien être devant, histoire de voir venir le danger. Chouette chouette.

Heureusement dans notre groupe, il y a quelques têtes brûlées qui n'ont presque peur de rien et qui veulent se tenter l'intentable. Le T-Express, on le voit de tout le parc. Ce sont des montagnes russes en bois qui vont à plus de 100km/h. Autant dire que l'excitation était là. Et la boule au ventre aussi quand on a vu la première descente se profiler. Un angle à 77°, autant dire une plongée dans le vide. Je crois que j'ai jamais autant hurlé de ma vie. Quand ce n'était pas une chute libre, c'était des virages à droite et à gauche, des montées et des descentes sans jamais un moment de répit. Je suis sortie les yeux plein de larmes. J'ai eu peur, j'avais trop d'air et j'avais envie de recommencer.  Bref, j'ai adoré. HyperMégaGigaTop chouette.

Le coeur encore battant, nous sommes partis pour des bouées qui nous ont encore un peu trop mouillé. Mais ça, c'était pour nous reposer avant de nous refaire peur un petit peu.

Direction le Let's Twist. Avec de la musique so 50's, on a encore attendu 1h avant d'embarquer sur des sièges qui montent, montent et se mettent à twister dans tous les sens. C'est très haut, ça tourne, on a la tête à l'envers et les pieds qui suivent. Teen Top Chouette.

Et pour finir, parce qu'il faisait froid, qu'on avait plus de jambes et qu'il était pas loin de 20h, on a fait le Double Rock Spin. Une version encore plus tournante et gerbante du Let's Twist. Ca tourne tellement et tellement haut qu'on a l'impression qu'on va y passer. Ou vomir. Chouette bis.

Ca, c'était de la journée comme je les aime. La prochaine fois, on y passe 24h et je n'amène avec moi que des fifous qui veulent se faire peur. Le défi sera de ne pas faire de crise cardiaque. 



Whyyy sooo se.ri.ouuus. ?

Vendredi dernier, c'était jour de fête. Pas de cours mais à la place une journée culture avec la classe.

Ah les voyages scolaires... Je me suis sentie jeune à nouveau. Le bus, les chansons, les photos... et les gens malades. Tout le monde le sait, tout bon voyage ne peut pas se réaliser sans un boulet de service qui à le mal des transports avant même de mettre un pied dans le bus. Loin de cette fille jaune et de son sac en plastique au contenu fétide, nous nous assîmes pour ce qui allait être un long, très long voyage. En fait 2h. C'est pas la mort mais ça faisait une éternité que je ne m'étais pas assise dans un bus aussi longtemps. Et puis moi, je suis comme les gosses, je suis toujours excitée d'aller voir quelque chose de nouveau et je sauterais presque d'impatience sur mon siège.

Surtout qu'on devait aller sur une ILE. Et donc prendre le BATEAU. J'imaginais déjà la nature sauvage, le calme, l'horizon bleu, le bateau tanguant sur la houle, Robinson et Vendredi... L'aventure quoi. Mais quand on est arrivé, j'ai cherché la mer. En fait, la traversée, elle durait 3mn sur un chalutier pour parcourir 600m environ. On aurait pu y aller à la nage.

Nous sommes arrivées à bon port à Namiseom (à moins de croiser Nessie, je vois pas comment ça aurait été possible autrement). Alors, un peu d'histoire. Namiseom, c'est une toute petite île de 4km de diamètre mais surtout, c'est un PAYS IMAGINAIRE. Oui, oui, il faut acheter un visa pour y entrer. C'est un faux mais on s'en fout. Dès qu'on arrive, c'est clair qu'on se dit qu'on a posé les pieds dans un drôle d'endroit. A la limite à côté, le Pays des Merveilles d'Alice, il est soft...

Accompagné de mes fidèles camarades de classe ainsi que de ma prof-qui-a-environ-35-ans-mais-qui-en-fait-10-de-moins (je la déteste), nous commençâmes notre exploration. Vous pouvez cessez de suite d'imaginer l'aventure avec le coupe-coupe et le sac à dos d'Indiana, en fait, c'était bourré de monde et y'avait de vrais chemins partout. La déception.

Donc en fait cette île, on dirait un peu le repère d'artistes fous. Des ballons dans les arbres, une sculpture de vache qui semble tomber dans un étang, un vieux wc avec des plantes dedans, un mini-arbre avec des bulles en verre, un mini-arbre avec des tomates en plastique, un arbre géant fait de bouteille de soju vides...

Bref, vous l'aurez compris, c'est le règne du n'importe quoi. Et des arbres. Y'en a des vrais aussi. Et même qu'ils sont tellement hauts qu'ils touchent le ciel. C'est pas moi qui le dit, c'est la brochure. Namiseom est aussi connue comme le lieu de tournage d'un drama trèèès célèbre (et vieux et triste aussi). Donc on y retrouve plein de gros clins d'oeil et d'endroits où poser pour prendre des photos.

Et les photos, ce n'est pas un cliché (HA.HA.) mais les asiatiques en raffolent. En environ 4h de visite, j'ai du poser avec mon groupe pas moins d'une cinquantaine de fois, dans des endroits incongrus avec des poses improbables. Oui, j'ai sauté en l'air, j'ai fais le V avec mes doigts, j'ai fais semblant de regarder ailleurs, j'ai marché sur d'anciens rails, j'ai fais un coeur avec mes bras.... bref, j'ai posé à la coréenne et croyez-moi, j'ai eu mon quota pour la saison. Sans compter les photos prises sur le vif, j'ai un dossier épais comme ça et non, vous ne les verrez pas. J'ai honte.

Journée sympathique mais épuisante. On reviendra. Mais sans mes potes japonais et chinois.




samedi 20 avril 2013

Heard you a freak, put my name on it

Tout commença quand, un beau matin, je me levais avec l'idée saugrenue et complètement irresponsable de couper ma chevelure défoncée magnifique. Cela faisait plus de 2 ans que je m'étais fâchée avec Coiffure du Monde et jusqu'à ce moment-là, il était hors de question d'y poser un pied.

Surtout que je suis en Corée, que je ne sais pas comment sont les coiffeurs, qu'ils ne parleront sûrement pas anglais et moi encore moins coréen. D'ailleurs, vous m'auriez dit que j'irai y faire un tour, je vous aurais ri au nez : "HA HA. Non, jamais, non. Non, non... JAMAIS TU M'ENTENDS ?! JAMAIS !!"

Mais ça, c'était avant.

Alors que nous nous promenions gaiement avec Mathilde à Hongdae, nous passâmes devant un coiffeur. Nous nous arrêtâmes regarder les différentes coiffures et les prix. "Hé, y'a -20% pour les étrangers, on y va ?", qu'elle me dit. Et nous voilà déjà dans l’ascenseur entrain de nous demander comment, pourquoi, bordel qu'est-ce qu'on fout là.

Expliquant sommairement à la réceptionniste unilingue que nous voulions nous faire couper les cheveux, elle nous installa à un bar et nous offrit du thé. Mais primo, j'avais pas soif, deuxio, c'était du thé au maïs et tertio, j'avais un peu peur quand même. 

J'ai jamais aimé les mecs coiffeurs. J'ai eu une expérience traumatisante à 13 ans quand je me suis retrouvé avec 5cm sur le caillou alors que j'avais demandé un carré dégradé et je ne m'en suis jamais totalement remise. C'est pour ça que quand j'ai vu arriver un séduisant jeune coiffeur, je me suis dit, c'est bon, maman, adieu. Mais en lui expliquant tant bien que mal ce que je voulais, il a eu l'air de saisir et m'a montré un modèle que je trouvais très bien. 

Mais avant de passer entre ses mains expertes, il a fallu shampouiner. C'est donc une dame qui m'a littéralement décollé le cuir chevelu. Ah le shampoing-massage où t'as l'impression que tu vas t'endormir, il est loin... Ici, c'est plutôt je-frotte-fort-avec-les-pouces-pour-revigorer-tes-racines. Et en plus, l'eau était trop froide.

Et le grand moment est arrivé. La coupe. Mais avant ça, le séduisant coiffeur m'a fait enfiler une blouse très serrée au cou, bref, je ressemblais déjà plus à rien. Pendant qu'il attaquait ma chevelure et que je voyais tomber mes boucles flamboyantes, il me parla de tout et de rien dans un anglais approximatif puis en coréen parce qu'il a du croire que j'avais un doctorat depuis 7 mois que je suis ici, comprenez... Mais le pire je crois, c'est quand il m'a séché les cheveux en les secouant comme tout bon coiffeur qui se respecte et que ma crinière à la Muffasa est apparue. J'avais plus qu'à rugir et on se faisait un remake du Roi Lion. La lose. Surtout que si vous l'aviez pas encore compris, il était pas moche du tout le Frank Provost là.

Mais quand j'ai vu la petite affichette des prix juste en face de moi, toutes pensées séductrices ont disparues. LAD (le surnom de mon coiffeur), il était coiffeur-designer et les prix... en conséquence. Je ne comprenais pas tout mais de voir 200 euros m'a fait transpirer des mains que je tordais dans tous les sens sous ma cape étrangleuse. Je pensais même plus à mes cheveux, c'est dire le stress... Mais au final, la coupe n'a coûté que 14 euros. Respire, respire...

BREF. Ma coupe n'est pas exactement ce que j'avais prévu mais tant pis, ça fait du bien de changer de tête. Et puis LAD m'a demandé de faire une photo avec lui. Et il m'a donné sa carte. Alors les cheveux trop courts, c'est secondaire, hein.


samedi 2 mars 2013

It’s the only species that loves one female during his entire life

Aujourd'hui, article spécial, article culturel, article coup de coeur, bref, article j'ai-vu-un-film-coréen-trop-bien-faut-absolument-que-je-vous-en-parle.

4 BONNES RAISONS DE REGARDER "A WEREWOLF BOY"

1) Parce qu'il est O.R.I.G.I.N.A.L.

Tout commence quand Eun-Joo apprend qu'on lui a légué la maison où elle a passé une petite partie de son adolescence. Elle se remémore alors ce qu'il s'y est passé 47 ans auparavant. C'était en 1965 et elle, sa petite soeur et sa mère emménageaient dans cette grande maison perdue dans la campagne coréenne. Peu après leur installation, elles découvrent que vit dans leur grange un jeune homme sale, en haillon et qui se comporte comme une bête. Ayant bon coeur et pensant qu'il fait partie de ces millions d'orphelins de la guerre de Corée, la mère décide de le garder avec elles pour quelques temps. D'abord très méfiante et dégoûtée, Eun-Joo finit par s'attacher à ce garçon étrange et essaie de lui inculquer quelques rudiments de la vie. Mais même dans la pampa, la vie n'est pas paisible et au fur et à mesure, la jeune fille découvre qu'il n'est pas vraiment ce qu'ils croient tous.

Entre fantastique et réel, amour, amitié et peine, difficile à classer. Mais je n'en dirai pas davantage, n'insistez pas.

2) Parce que ressentir 10 000 sentiments en même temps, c'est bien :

Avec ce film, on se sent un peu bipolaire sur les bords. On va facilement du rire aux larmes, de l'agacement à la pitié, de la rage à la tendresse... De la coupe afro de Song Joong Ki (l'adolescent) qui m'a faite exploser de rire, au méchant Ji-Tae qui m'a fait bouillir le sang, en passant par cette histoire de bonhomme de neige et de solitude qui m'ont fait mourir un peu de l'intérieur, chaque scène a fait naître en moi un émoi (Baudelaire, sors de ce cooorps !). En bref, j'étais jamais impassible devant mon écran. Mathilde en a pâti, je crois que je n'ai jamais autant soupiré et marmonné devant un film.

3) Parce que les acteurs sont excellents :

Je crois qu'à force de regarder Hollywood Girls et toutes ces conneries, j'avais presque oublié qu'il existe de vrais bons acteurs. Des acteurs qui font passer toutes les émotions dans le regard et sans parler, des acteurs qui peuvent tout faire (chanter, jouer de la guitare...), des acteurs qui n'ont pas peur de se salir et se faire passer pour de gros crados, des acteurs qui te donnent envie de rentrer dans ton écran pour venir les cajoler, des acteurs qui te font tellement rentrer dans le film que tu as du mal à te convaincre que tout ça ce n'est que de la fiction. Alors moi je tire mon chapeau, que je n'ai pas.

4) Parce que Song Joong Ki :

Je vous en ai déjà parlé dans l'article précédent, l'ambassadeur de Lotteria, vous savez... Ben à la base il n'est pas pro-hamburger, ce monsieur, il est acteur. Il s'est vraiment fait découvrir récemment grâce au drama Nice Guy (que je n'ai pas pu finir parce que sa partenaire me gonflait trop) mais on s'en fout, je ne suis pas là pour faire sa bio. Joong Ki c'est avant tout un très bon acteur qui sait tout jouer (TOUT) et que je ne regarderai plus jamais de la même façon quand il mangera (faut voir pour comprendre). Et, chose qui n'enlève rien, il est incroyablement beau. Enfin, pour moi (et quelques millions d'autres conasses filles). Bah oui parce qu'on va pas se mentir, c'est quand même plus chouette de joindre l'utile à l'agréable. Il a de grands yeux très expressifs, des joues que tu as envie de pincer, une bouille à croquer. Je l'aimais déjà beaucoup avant de voir ce film mais là, il m'a prouvé à quel point il était fantastique. D'ailleurs, je crois que je vais l'épouser et en faire le père de mes enfants. Ouais, c'est une bonne idée ça...

Et parce que je suis bien brave, voici le lien avec sous-titres en français : WEREWOLF BOY, bonhomme de neige, guitare et crise de larmes, c'est ici.


Il réfléchit à ma proposition....

mercredi 27 février 2013

We all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow....

Ami(e)s du soir, bonsoir - et oui, je sais que pour vous c'est le début de la journée mais je m'en fous, je dis ce que je veux et puis en plus c'est mon blog auquel j'ai pas touché depuis 1 mois alors pouet-pouet. 

Cette intro fascinante pour dire que ça y est, on a déménagé. Bon, ça fait 2 semaines mais ne recommencez pas à m'embêter. On n'a pas bougé de Séoul, on s'y est d'ailleurs un peu plus enfoncé si vous me passez l'expression. Nous avons donc quitté notre chambre double universitaire, ses 2 lits simples face à face, sa salle de bain sans douche et sa cuisine super équipée (micro-onde, bouilloire). Je critique, je critique mais c'était pas si mal, on a réussi à y survivre 6 mois quand même. 

La première fois qu'on a visité le nouvel appartement, on l'a trouvé parfait. Grand, beau, moderne, clair, à mon image quoi. Et quelques jours plus tard, il était tout pour nous. Oui, tout pour nous... à nettoyer. Parce que j'ai appris une nouvelle chose, figurez-vous. Ici, c'est la norme de faire tes cartons et te barrer sans rien nettoyer. Mais oui, vas-y, laisse tes déchets, y'a les nouveaux locataires qui vont kiffer récurer. Et pour récurer, on a récuré sa mère. J'ai failli y laisser mes tripes et ma bile mais ça va, après 3h d'effort, on aurait presque pu y manger par terre. Presque.

Avant de nous installer, il a fallu acheter quelques petits trucs indispensables. Le plus gros étant fourni (heureusement parce qu'IKEA il est à pimpos et je m'imagine même pas monter moi-même un lit Svelvik de toute façon), il ne nous restait que les ustensiles de cuisine et tout ce qui va sur un lit. Et là, c'est pas le drame mais presque parce que bon, un drap housse à 30 euros avec des fleurs moches, ça fait chier quand même. 

Après nous être décarcassé et ruiné, nous avons enfin pu emménager. Seules, comme des grandes, avec 4 aller-retours et les valises prêtes à péter, dans le métro ou à pieds, bwef, on a fait les gueuses mais on en a vu le bout. 

Y'a plein de trucs bien dans cet appart. Déjà, il est idéalement situé, dans le quartier de Sinchon, celui des djeun's, à 1mn à pieds du métro et 25mn de la fac. Ensuite, on a un Lotteria au rez-de-chaussée (le Mc Do local sauf que l'ambassadeur est loin de ressembler à Ronald), un Dunkin Donut's juste à côté, une clinique dentaire et une agence de voyages au 2ème étage et puis une église au sous-sol (une vraie hein, pas une secte). Pour l'instant je vais surtout y jeter mes poubelles mais bon, ça a le mérite d'être là au cas où pour un dimanche matin, si jamais on s'ennuie. 

Ensuite, il est très clair, y'a des baies vitrées tout le long qui donne sur le quartier, les routes, les buildings tout ça. On a même un écran géant en face, si un jour la télé est cassée, on pourra toujours regarder des pubs muettes sur le bâtiment. Pour le coup, même la nuit il fait clair. Les lumières traversent les rideaux mais c'est pas grave, j'ai un masque pour les yeux, comme les vieilles.

Et puis on a aussi une cuisine. Avec des plaques. Je ne sais pas si vous réalisez le luxe. On peut de nouveau manger des pâtes. Des PATES (ouais avec le micro-onde et la bouilloire, on n'a jamais voulu tenter bizarrement). Et des CREPES. On peut aussi faire cuire de la VIANDE et des POMMES DE TERRE. On peut laisser MIJOTER et FREMIR (c'est surtout nous qui frémissons). Bwef, on peut re-manger pour de vrai et ça les amis, j'avais cru ne jamais le revivre.

Mais le summum du luxe, c'est la salle-de-bain. Parce que dedans il y a , tenez-vous bien, asseyez-vous, une vraie D.O.U.C.H.E. avec un R.I.D.E.A.U., le P.O.M.M.E.A.U. en hauteur et pas de glace en face pour te voir à poil. Vous aussi vous avez fait HIIIII hystériquement ? Une douche comme chez nous quoi, le pied...

Ouais, enfin, y'a quelques bémols, on vit pas dans le monde des Bisounours, allô quoi. Je sais pas ce qu'on avait fumé quand on l'a visité la première fois mais on n'arrêtait pas de répéter "Ouah dis donc qu'est-ce que c'est calme hein ohlala y'a pas un bruit alors qu'on a la route juste en dessous c'est fou le double vitrage est trop gégé". Ou alors on avait des bouchons de cérumen, je sais pas, parce que là les bruits de la rue, je les entends. Et très bien. Les gens bourrés aussi, tellement que j'ai l'impression qu'ils tiennent un concile au pied de mon lit des fois. Mais bon, c'est comme tout, on s'y fait, c'est les joies de la ville après tout !

Par contre, je ne suis pas sûre de m'adapter à la douche. Oui, la même que je vous décrivais comme un endroit paradisiaque là... J'aime bien l'eau chaude hein, mais là c'est plus chaud, c'est carrément pour te donner un avant-goût de l'Enfer. Pas moyen de régler la température et si tu veux de l'eau froide, t'as pas de pression. C'est à toi de choisir mon vieux, un filet d'eau ou la vague bouillonnante. 

Mais c'est pas grave, vous savez quoi, je l'aime bien quand même cet appart.


Mc Donald a Ronald, Lotteria a Song Joong Ki. J'ai vérifié cependant, il ne travaille pas dans le resto au-dessous de chez moi. Oui, c'est décevant.

vendredi 1 février 2013

Ich heiße Superphantastisch !


Y’a des jours comme ça où t’as l’impression d’être Alice au Pays des Merveilles. T’es pas tombé dans un trou après avoir couru après un lapin blanc (le jour où ça m'arrive, internez-moi) mais tu te retrouves juste devant des choses qui te dépassent. Perso, ça m'arrive pas mal.

Tiens, la dernière fois, nous partions faire les courses en métro quand je vois sur un banc une masse informe et colorée qui pique les yeux. Quand ça s’est levé, je me suis rendu compte que c’était un snowboarder avec sa planche et ses boots sur le dos, en combi imitation camouflage jaune et rose fluo. Dans le métro. A Séoul. Tout va bien.

Nous rentrons ensuite dans le métro où nous nous asseyons en face d’un Pépito au carré ondulé et gras dont la couleur laisse à désirer. A côté de nous, un jeune homme à l’apparence tout à fait tranquille et banale. Jusqu’à ce qu’il se mette à bailler en penchant la tête en arrière avec un bruit que nous pourrions qualifier de paranormal. On aurait dit qu’il était possédé. Ca faisait « gniiiaaaah » à rallonge mais bon, je suis nulle pour les onomatopées alors regardez L’Exorcisme, ça vous fera la même sensation qu’à nous.

Ce même jour, nous sommes tombées sur une fille, toujours dans le métro, entrain de se prendre en photo. Jusqu’ici, rien d’anormal, certaines se kiffent tellement qu’elles se prennent en photo n’importe où. Sauf qu’elle, elle s’est littéralement mitraillée pendant une bonne dizaine de minutes, avec toutes les moues possibles et imaginables. Avec le fond en brique jaune, trop la classe.

Ce même jour, encore dans le métro, une mamie nous a invitées à nous asseoir avec elle, sur les sièges pour vieux. Crois-moi, quand tu vois les pancartes à côté de toi qui disent « réservé aux personnes âgées, femmes enceintes et handicapés », tu prends un sacré coup dans la gueule.

Une autre fois, nous étions au Mc Do où un groupe de 4 jeunes garçons se sont assis à côté de nous. Après m’avoir giclé du ketchup dessus et avoir renversé du Coca, ils se sont décidés à nous parler. Pour nous demander de faire un classement de qui était le plus beau et qui était le plus moche. Et le pire, c’est que c’est pas la première fois que ça arrive.

Sans compter les fois où une petite vieille m’a donné un coup de pied alors que j’avais rien demandé, qu’une fille s’est jeté sur un mannequin dans un magasin pour lui arracher les chaussettes et finalement le faire tomber sur la vendeuse, qu’on nous a offert un échantillon de crème mais en fait dans le carton c’était des cotons,…

Bref. Y'a des jours où je me dis que ça va, je suis équilibrée.


mardi 8 janvier 2013

You may think it's too crazy


Je sais que j’aurais du écrire cet article depuis au moins une semaine mais figurez-vous que j’étais occupée à cracher mes poumons comme une tuberculeuse. Maintenant que j’ai repris mon souffle, je m’en vais vous raconter les aventures du sauna.

Tout a commencé le 1er janvier, pour bien démarrer l’année. Pour récupérer de la folle nuit de la veille, Bérénice, Mathilde et moi-même décidons de nous rendre dans un sauna. Je vous épargnerai les détails, avec une adresse pourrie comme ça, on risquait pas de le trouver. Une bonne idée me vint à l’esprit : «J’ai vu un petit sauna à côté de l’auberge de Bérénice, au pire on va là ». Toute fière, je retrouve l’endroit et nous suivons un groupe de jeunes hommes qui, comme par hasard, va lui aussi au sauna. Je descends, vois le groupe entrain de s’enlever les chaussures et un vieux me crier : « OH !! ». Moi « Quoi OH ?! », genre il a un problème papy, il veut qu’on s’explique ?! Et un mec de me dire que c’est qu’un sauna pour hommes. Ah oui, d’où le OH courroucé…

Quelques jours plus tard, on retente l’expérience, on trouve du premier coup, c’est un sauna mixte, c’est parti pour l’aventuure ! 1ère étape, récupérer les « costumes » composés de bermudas et de t-shirts informes couleur gris délavé. Ensuite, mettre ses chaussures dans un casier et direction les ascenseurs pour femmes seulement. On arrive à notre étage, on sort et là, c’est le drame. Des femmes à poil partout. On n’est même pas aux douches mais elles se trimbalent toutes nues comme des vers, avec une mini serviette autour du cou, comme si ça servait à quelque chose. Je me suis cru un moment chez les hippies, ça ne m’aurait même pas étonné de voir un van Volkswagen et des volutes de fumées. Déjà que c’est traumatisant de ne pas savoir où poser ses yeux mais en plus ces femmes là, elles étaient pas toutes jeunes. Je suis pas fan des culs mais alors quand ils sont fripés et tombants, ça me donne envie de pleurer. On est allés se changer à l’occidentale, c’est-à-dire avec des techniques de sioux sans montrer un centimètre carré de peau et on est allé aux douches parce que apparemment c’était obligé. On a eu l’espoir que ça soit séparé, privé, intime. Mince espoir anéanti en 2 temps 3 mouvements. Encore plus de chair et de poils. On a presque couru jusqu’à l’ascenseur.

Finalement on a trouvé le vrai sauna, celui où tu vas te faire rôtir dans différentes salles sombres, te faire suer sang et eau, le tout en te disant que c’est bon pour ton organisme même si tu ressembles à rien, rouge comme un homard. Après plusieurs minutes de chaud-froid, on a fini par se poser dans la salle commune où on avait tous la même dégaine, l’air las, fringués comme des sacs. Ouais, c’était comme dans les dramas, c’était chouette, on reviendra ! Enfin, après un joint ou 2, pour se mettre en condition...


 

Le sauna, c'est pas ça. Malheureusement.

mercredi 2 janvier 2013

I like that~ !

Ceci est un article important.

Non, je déconne. J'avais juste envie de faire un récapitulatif de ma vie en 2012, histoire de rire. Ou pas.

En 2012, j'ai : 

- obtenu mon BTS tourisme et je suis devenu guide nationale, ça pète.
- été à Paris pour voir les Super Junior et accessoirement passer la semaine la semaine la plus pourrie bizarre de toute ma vie.
- pris l'avion pendant une dizaine d'heures pour la Corée. Pays où on peut trouver des Mc Do, des pizzas et même des couettes.
- passé 2 semaines de fifou avec ma meilleure amie et 2 autres de semaines de fifou avec une autre bonne amie le tout à Séoul.
- croisé 120 potentiels Homme de Ma Vie (1 par jour oui).
- vu plus de neige en 1 mois que dans toute ma vie.
- débuté une histoire d'amour platonique et à sens unique (le mien).
- appris à faire des macarons.
- assisté à l'enregistrement d'une émission de télé.
- pas fait exprès de rentrer dans un sauna pour hommes.
- critiqué à peu près 90% du temps les gens que j'ai croisé.
- parlé 457465343574583 heures avec Mathilde.
- fait de la patinoire à ciel ouvert sur les trottoirs de Séoul. 
- découvert des saveurs que ça n'aurait pas été grave si j'étais passé à côté.
- commencé à apprendre une langue qui ne ressemble à aucune autre et dont l'alphabet est composé de bâtons dans tous les sens.
...

Bref. J'ai vécu, quoi.

Allez, Bonne Année 2013 ! Quelle soit au moins aussi surprenante que la dernière !