Je sais que j’aurais du écrire cet article depuis au moins
une semaine mais figurez-vous que j’étais occupée à cracher mes poumons comme
une tuberculeuse. Maintenant que j’ai repris mon souffle, je m’en vais vous
raconter les aventures du sauna.
Tout a commencé le 1er janvier, pour bien
démarrer l’année. Pour récupérer de la folle nuit de la veille, Bérénice,
Mathilde et moi-même décidons de nous rendre dans un sauna. Je vous épargnerai
les détails, avec une adresse pourrie comme ça, on risquait pas de le trouver. Une
bonne idée me vint à l’esprit : «J’ai vu un petit sauna à côté de l’auberge
de Bérénice, au pire on va là ». Toute fière, je retrouve l’endroit et
nous suivons un groupe de jeunes hommes qui, comme par hasard, va lui aussi au
sauna. Je descends, vois le groupe entrain de s’enlever les chaussures et un
vieux me crier : « OH !! ». Moi « Quoi OH ?! »,
genre il a un problème papy, il veut qu’on s’explique ?! Et un mec de me dire que c’est qu’un sauna pour hommes. Ah oui, d’où le OH courroucé…
Quelques jours plus tard, on retente l’expérience, on trouve
du premier coup, c’est un sauna mixte, c’est parti pour l’aventuure ! 1ère
étape, récupérer les « costumes » composés de bermudas et de t-shirts
informes couleur gris délavé. Ensuite, mettre ses chaussures dans un casier
et direction les ascenseurs pour femmes seulement. On arrive à notre étage, on
sort et là, c’est le drame. Des femmes à poil partout. On n’est même pas aux
douches mais elles se trimbalent toutes nues comme des vers, avec une mini
serviette autour du cou, comme si ça servait à quelque chose. Je me suis cru un
moment chez les hippies, ça ne m’aurait même pas étonné de voir un van Volkswagen
et des volutes de fumées. Déjà que c’est traumatisant de ne pas savoir où poser ses yeux mais en plus ces femmes là, elles étaient pas toutes jeunes. Je suis pas fan
des culs mais alors quand ils sont fripés et tombants, ça me donne envie de
pleurer. On est allés se changer à l’occidentale, c’est-à-dire avec des
techniques de sioux sans montrer un centimètre carré de peau et on est allé aux
douches parce que apparemment c’était obligé. On a eu l’espoir que ça soit
séparé, privé, intime. Mince espoir anéanti en 2 temps 3 mouvements. Encore
plus de chair et de poils. On a presque couru jusqu’à l’ascenseur.
Finalement on a trouvé le vrai sauna, celui où tu vas te
faire rôtir dans différentes salles sombres, te faire suer sang et eau, le tout
en te disant que c’est bon pour ton organisme même si tu ressembles à rien,
rouge comme un homard. Après plusieurs minutes de chaud-froid, on a fini par se
poser dans la salle commune où on avait tous la même dégaine, l’air las, fringués
comme des sacs. Ouais, c’était comme dans les dramas, c’était chouette, on
reviendra ! Enfin, après un joint ou 2, pour se mettre en condition...
Le sauna, c'est pas ça. Malheureusement.