dimanche 23 décembre 2012

Just say that you're envious, I'll give you a pat


Je vous épargnerais bien la phrase bateau du genre « Qu’est-ce qu’il fait froid ici » parce que vous allez me répondre « Bah chez nous aussi, on est en hiver ma cocotte » et j’ai pas envie qu’on m’appelle comme une poule. Mais en même temps, je suis ici pour raconter ma life et le froid, ça en fait partie à 100%.

Un peu de géographie, mes amis. On n’est pas si loin de la Sibérie, donc on subit son vent glacial et ses températures de ouf. Et même en enfilant les couches, je meurs un peu à chaque sortie. Les sorties sont donc très limitées, je vous l’ai déjà dit. Après les musées et les centres commerciaux, que faire pour éviter de se prendre -12° dans la gueule ? Faire le tour d’une ligne de métro sans s’arrêter. J’imagine vos regards interloqués, genre « c’est bon, celle-là, elle est bonne pour la chambre capitonnée, on l’a perdue ». Mais en fait quand on y réfléchit, c’est une très bonne idée. Déjà, t’es assis (si t’es pas assis, je vois pas l’intérêt, tu te fatigues pour rien), tu es au chaud, tu vois passer du monde et tu peux critiquer tout à ton aise. Bon, c’est sûr, on fera pas ça tous les jours mais de temps en temps, quand t’as la flemme de te lever parce que c’est ton arrêt, un petit tour de plus ne fait pas de mal. En plus, les sièges sont chauffés.

En parlant de critiquer, faudrait peut-être que je me calme. Non, je déconne. Même les résolutions du Nouvel An j’y arriverais mieux. C’est juste qu’il faut que je fasse attention et que j’arrête de me dire que personne ne parle français dans ce pays. Un jour, je vais me faire assommer, je vais rien comprendre à la vie. Voyez-vous, la dernière fois, nous étions à la guest house de mon amie mademoiselle Bérénice qui est venu passer Noel se peler le cul avec nous, où nous avions des discussions de filles (certes un peu bizarre) quand tout à coup, nous entendîmes une voix masculine s’élever à côté de nous : « Vous savez ce que c’est le mot de passe pour la Wi-Fi ? ». Le tout en français. J’ai pas osé me retourner, tout ce qu’on avait dit pendant qu’il était là m’est revenu à l’esprit, j’ai cru mourir de honte. Mais au lieu de ça, j’ai rigolé très fort pour masquer mon embarras. Heureusement qu’on n’avait rien dit sur lui. Pour une fois qu'on n'avait pas une langue de pute...

Des endroits pour critiquer et avoir chaud, il en reste un autre. Le bar Fly. Le fameux, l’incontournable, que dis-je, le fantastique bar où tu peux danser toute la nuit (donc tu as chaud) et où tu vois tous les spécimens improbables de Séoul (donc tu critiques). Dernièrement, j’ai eu droit au gros monsieur américain au pull ancestral et au vieil asiatique à la raie au milieu qui sont gentiment venu me tenir compagnie un instant. Par contre les autres avec leurs casquettes et bonnets là, les Hommes de Nos Vies même s’ils le savent toujours pas, ils se contentent de danser eux et ils viennent pas ! Ils doivent avoir trop froid….


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