Y’a des jours comme ça, tu te lèves et tu sais que tu vas en
chier sévère. Et puis y’a des fois où tu sais pas ce qui t’attend et
heureusement sinon tu t’enfermes à double tour chez toi direct.
Aujourd’hui a fait parti de ces journées du 2ème
type. Ces journées où la Vie rigole à l’avance en t’imaginant galérer comme une
miséreuse.
Tout a commencé quand j’ai vu que mes cheveux ne voulaient
pas se lisser correctement. Rigolez mais ces choses-là, moi, ça m’insupporte. C’était
donc le 1er signe annonciateur de la Journée de Merde.
L’après-midi, nous devions nous rendre au concert
anniversaire des Super Junior, sans grand espoir de pouvoir rentrer dans la
salle vu le peu de places prévues. Après plus d’une demi heure de métro sans s’asseoir, entourées de vieux et d’odeur
de ginseng, nous sommes sorties à la Korea University. Pour nous retrouver
paumé devant le tableau du campus. Alors c’est bien, on est arrivées et
maintenant, on va où ?
La Korea University, c’est pas du pipi de chat, les amis.
Déjà, y’a 81 départements académiques dans 15 facultés avec 75 instituts de
recherche (oui, j’ai regardé sur Wikipédia et alors ?). Non mais sans rire
(même si ce que j’ai dit avant n’est pas marrant), les bâtiments sont immenses
et ressemblent à Poudlard version moderne-carton pâte, ils s’étalent sur des
dizaines d’hectares et y’a même une morgue. Ca rigole plus. Nous avons donc
arpentés ce campus, cette mini-ville, telle 2 âmes en peine. Ah oui parce que j’ai
oublié de préciser qu’il y a des côtes à 90% dans tous les sens. Bon peut-être
pas 90% mais j’étais pas loin de ramper quand même. Après 2h de marche, nous
avons enfin trouvé la salle. YOUHOU. Sauf qu’il y a déjà au moins 10 000 personnes
et que c’est même pas envisageable de faire la queue si c’est pour qu’on nous
refuse l’accès 3h après. Je ne dirais pas que nous avons fait tout ça pour rien
parce que les couleurs des feuilles sont très jolies en ce moment et certains endroits
sont très agréables, ça fait du bien de marcher... Juste que les montées n’étaient
vraiment pas nécessaires.
De retour au métro, il se met à pleuvoir. Et la pluie, ça
pue. Nous décidons ensuite d’aller acheter le dernier album des Block B parce
que de 1) il déchire sa race et de 2) on en a besoin pour participer aux
émissions musicales. Bien sûr, tout ce qui restait c’était la version ultra
collector qui coûte pas un rein mais pas loin. Ca, c’était le signe
annonciateur qu’il fallait rentrer se reposer un peu. En plus j’avais plus de
pieds, ce qui est problématique pour marcher.
Après avoir reposé les petons, refait une beauté des cheveux
et pschiter un peu de déo, nous revoilà parti parce qu’il est 21h, qu’il est
temps de se nourrir et que ça serait con de tomber d’inanition. Direction KFC
où la serveuse a compris notre commande. Malheureusement, pas de frites. Un
hamburger sans frites, c’est un peu comme du chocolat Eco+, ça se mange mais tu
t’en relèverais pas la nuit quoi.
Pour changer un peu, on a voulu faire les folles, quitter
Sinchon et partir à Hongdae. On n’aurait pas du. La familiarité et la
convivialité de Sinchon, on la cherche encore à Hongdae. Trop de monde tue le
monde. 5mn après, direction le métro où nous avons faillit perdre une jambe en
descendant les escaliers. Emportées par la foule, qui nous traîne, nous
entraîne… tout ça, quoi.
Retour à Sinchon et au bar Fly qui est une valeur sûre, lui
au moins. Ambiance electro, je retrouve mon danseur de la dernière fois (oui, « mon »,
je me le suis approprié, il est à moi), tout va bien. Jusqu’au moment où une
horde d’américain(e)s se ramène sur le dance-floor, la binouze à la main, comme
tout bon boulet qui se respecte. La piste qui était quasi déserte 10mn avant ne
l’est plus du tout et le soudain changement de musique (shake ton booty sur
Doggy Dog, bitch) nous fait quitter les lieux en 2-2. C’est là qu’on s’est
rendu compte que samedi, c’est international party, ambiance mixage garantie (que de rimes).
Le seul point positif que je trouve à cette journée, c’est d’avoir
revu mon danseur à bonnet qui travaille dans ce bar. Et que si faut c’est l’Homme
de Ma Vie. Même s’il le sait pas encore.
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