dimanche 7 octobre 2012

OK, you got me going crazy...


Les gens sont fous.

Tout commença quand nous décidâmes samedi d’aller voir le festival de feux d’artifice sur les bords du fleuve Han. Mon correspondant m’avait prévenu, il y aurait au moins 1 million de personnes. « Hé, il serait pas un peu marseillais lui ? », me dis-je avec mon accent du sud-ouest. Nous arrivâmes 1h avant le susdit festival pour nous rendre compte avec consternation qu’en effet, 1/10ème de la population avait fait le déplacement. Bien alignés les uns à côté des autres, le cul sur des tapis de sol Pororo (la Dora l’Exploratrice coréenne. Sauf que lui, c’est un pingouin à lunettes), le kimbap à porté de main et l’appareil photo de paparazzi prêt à mitrailler. On se serait cru à Narbonne-Plage un 15 août. Sauf qu’il n’y avait pas la mer, les bikinis et les vendeurs de churros. J’ai mieux compris l’expression « être noir de monde » et non, c’est pas un mauvais jeu de mot parce qu’ils sont tous brun ici.

Psychologiquement prêt à trouver une place, nous arpentâmes plusieurs kilomètres de rives, de ponts et d’escaliers devant les yeux goguenards de ceux qui étaient déjà assis depuis 9h ce matin. Tellement de monde qu’à certains endroits, nous faisions corps avec nos voisins. « Il m’écrase le sein ! », s’exclama même une fille dont je tairai le nom parce qu’elle en a encore honte. « Pardon ! », fit le monsieur français en l’entendant (n.b : le pourcentage de chance que cet homme fut français était très mince. Et pourtant, il l’était bel et bien).

Nous finîmes par trouver bonheur après l’avoir cherché et nous pûmes regarder les feux d’artifice de ouf de 4 pays, accompagnés des « OHHHH », « AHHHH » et « CLAP CLAP CLAP » de nos voisins. Je vous raconte pas la marche vers le métro après les 2h du festival, c’était un peu comme j’imagine l’apocalypse : des milliers de survivants qui se traînent vers une terre promise, un paradis dont eux seuls ont entendus parler.

Bon, quand même, c’était bien. Mais les gens sont fous.

A peine remis de nos émotions, dimanche nous partîmes pour Gangnam, direction le Dream Concert avec les Super Junior, DBSK et les pouffes les SNSD. C’est encore une fois avec consternation que nous vîmes des milliers d’hommes et de femmes (et même d’enfants) parqués derrière des grilles, attendant que les vigiles veuillent bien les faire aller devant la scène un peu plus tard. « Ah bon mais il faut avoir un bracelet pour aller s’asseoir par terre dans la cage ? » bon ben tant pis, on suivra d’un peu plus loin, sur un trottoir là-bas, comme la gueuse et la manante que nous sommes.

Quand à 17h30 pile, les grilles s’ouvrirent, les fauves furent lâchés. Et là mes amis, je peux dire avec conviction que je n’avais jamais vu autant de cinglés courir en même temps. Le marathon de l’HP en somme. Pour ajouter au dramatique, je peux aussi parler des cris de bêtes et des gens qui tombent, qui n’ont pas le temps de se relever et qui se font piétiner. C’était le maillon faible, au revoir. N’ayant pas le sésame, nous sommes allés regarder le concert devant le grand écran, pensant échapper aux folles en furie, aux fangirls qui agitent leur lightstick comme si leur vie en dépendait et qui hurlent les fan chants en rythme (ou pas). Mais non. Même devant un écran, c’est pas si calme. Rien n’arrête une fan extrême.

Bon, quand même, c’était bien. Mais les gens sont fous.


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