dimanche 23 décembre 2012

Just say that you're envious, I'll give you a pat


Je vous épargnerais bien la phrase bateau du genre « Qu’est-ce qu’il fait froid ici » parce que vous allez me répondre « Bah chez nous aussi, on est en hiver ma cocotte » et j’ai pas envie qu’on m’appelle comme une poule. Mais en même temps, je suis ici pour raconter ma life et le froid, ça en fait partie à 100%.

Un peu de géographie, mes amis. On n’est pas si loin de la Sibérie, donc on subit son vent glacial et ses températures de ouf. Et même en enfilant les couches, je meurs un peu à chaque sortie. Les sorties sont donc très limitées, je vous l’ai déjà dit. Après les musées et les centres commerciaux, que faire pour éviter de se prendre -12° dans la gueule ? Faire le tour d’une ligne de métro sans s’arrêter. J’imagine vos regards interloqués, genre « c’est bon, celle-là, elle est bonne pour la chambre capitonnée, on l’a perdue ». Mais en fait quand on y réfléchit, c’est une très bonne idée. Déjà, t’es assis (si t’es pas assis, je vois pas l’intérêt, tu te fatigues pour rien), tu es au chaud, tu vois passer du monde et tu peux critiquer tout à ton aise. Bon, c’est sûr, on fera pas ça tous les jours mais de temps en temps, quand t’as la flemme de te lever parce que c’est ton arrêt, un petit tour de plus ne fait pas de mal. En plus, les sièges sont chauffés.

En parlant de critiquer, faudrait peut-être que je me calme. Non, je déconne. Même les résolutions du Nouvel An j’y arriverais mieux. C’est juste qu’il faut que je fasse attention et que j’arrête de me dire que personne ne parle français dans ce pays. Un jour, je vais me faire assommer, je vais rien comprendre à la vie. Voyez-vous, la dernière fois, nous étions à la guest house de mon amie mademoiselle Bérénice qui est venu passer Noel se peler le cul avec nous, où nous avions des discussions de filles (certes un peu bizarre) quand tout à coup, nous entendîmes une voix masculine s’élever à côté de nous : « Vous savez ce que c’est le mot de passe pour la Wi-Fi ? ». Le tout en français. J’ai pas osé me retourner, tout ce qu’on avait dit pendant qu’il était là m’est revenu à l’esprit, j’ai cru mourir de honte. Mais au lieu de ça, j’ai rigolé très fort pour masquer mon embarras. Heureusement qu’on n’avait rien dit sur lui. Pour une fois qu'on n'avait pas une langue de pute...

Des endroits pour critiquer et avoir chaud, il en reste un autre. Le bar Fly. Le fameux, l’incontournable, que dis-je, le fantastique bar où tu peux danser toute la nuit (donc tu as chaud) et où tu vois tous les spécimens improbables de Séoul (donc tu critiques). Dernièrement, j’ai eu droit au gros monsieur américain au pull ancestral et au vieil asiatique à la raie au milieu qui sont gentiment venu me tenir compagnie un instant. Par contre les autres avec leurs casquettes et bonnets là, les Hommes de Nos Vies même s’ils le savent toujours pas, ils se contentent de danser eux et ils viennent pas ! Ils doivent avoir trop froid….


vendredi 7 décembre 2012

All the leaves are brown and the sky is grey~


Bonjour tout le monde ! Me voici en direct de la Sibérie de Séoul  où les températures frôlent les -15° et où la neige a pris ses quartiers depuis quelques jours. Je sais, je ferais une bonne Evelyne Dhéliat même si j’ai pas les mêmes jambes hyper flexibles.

J’ai décidé d’écrire car je suis heureuse. Un grand sourire éclaire mon visage et ce n’est pas parce que je suis contractée par le froid et que je ne peux plus sentir ma peau. Non. Je suis habitée d’une joie enfantine de voir la neige tomber et faire un beau manteau blanc partout où je vais. Pourtant c’était pas gagné. Il y a encore quelques mois quand mon professeur de coréen me demandait si j’aimais la neige, je répondais en grimaçant que non, c’est trop froid d’abord. Ouais, c’est froid, puis ça fond vite, ça fait de la boue caca et on doit rester dedans. Mais ça, c’était avant, avant quand j’habitais dans un pays où 2cm de neige paralysaient tout le monde. Ici, rien de comparable. Déjà, la neige elle tombe à gros flocons qu’on dirait du coton. Et puis ça tombe longtemps sans s’arrêter. Et surtout, ça reste au sol ! C’est beauu…

Y’a bien sûr quelques trucs pas cool. Déjà pour marcher, c’est galère. La neige recouvre tout, même les plaques d’égout et les bandes jaunes pour aveugle donc toi tu vois pas et tu retrouves à faire une petite glissade sur une vingtaine de centimètres, les bras en moulinet. Alors pour éviter de te péter le col du fémur, tu marches doucement et c’est pas grave si tu dois mettre 1h pour faire 1km. Mais y’a des gens qui n’ont pas tout compris ou qui ont le goût du risque (ou envie de mourir) et qui courent. Déjà, courir dans la neige, c’est comme courir dans le sable, personne ne peut le faire aussi élégamment que Pamela Anderson. Evidemment, ça entraîne son lot de chute. La plus mémorable restera celle de la fille qui a couru vers sa copine pour faire une boule de neige et qui s’est vautré lamentablement. Elle a du se démonter le coccyx… J’ai ri.

Puis bon, quand il neige sans arrêt, les balades dehors, elles s’écourtent vite. Donc qu’est-ce qu’on fait ? Beh on se rabat dans les endroits chauds comme les centres commerciaux. Le problème ici c’est que les centres commerciaux, ils ressemblent plus aux Galeries Lafayette qu’à Leclerc Blagnac voyez ? Ce sont des étages remplis de boutiques de marques, de Gucci à Adidas en passant par Ladurée et Bean Pole, le tout dans un cadre très contemporain. C’est-à-dire grand, froid et vide. Tout à fait mon élément quoi. Donc j’ai décidé de parfaire ma culture et d’aller dans un autre endroit chaud : les musées ! J’en ai fait 3 en 5 jours, on applaudit, merci.

Le 1er était sur l’histoire des rois et reines, leur mode de vie, la musique, la nourriture, les vêtements, tout ça tout ça. Ca aurait pu être intéressant si les explications en anglais avaient été plus fournies que « Chaussons de Sejong le Grand » ou « Encrier datant de 1459 ».

Le 2nd, j’y ai été alors que c’était limite le blizzard et quand j’ai vu la gueule du bâtiment, je me suis dit c’est bien, j’ai l’ambiance qui va avec. Le Musée de la Guerre, il est monstrueux. Déjà parce qu’il est immense mais aussi parce qu’il te montre avec moult détails les atrocités de la vie en Corée du Moyen-âge avec les invasions barbares jusqu’en 1953 et la fin de la guerre de Corée. Le pire que j’ai vu, je crois, c’est la salle où on te propose de voir comment réagir en cas d’attaque chimique, biologique ou nucléaire. Ca rend pas parano, c’est cool.

Et le dernier, c’est le célèbre National Museum (enfin célèbre si tu aimes l’histoire de l’art). Je pensais garder le meilleur pour la fin, voyez-vous… Le 1er étage, c’était la Préhistoire, inutile de vous dire que je l’ai allègrement sauté. Je me suis donc rendu au 2nd étage parce que sur mon dépliant, y’avait marqué « peintures ». Wouhou, un peu de Monet, Dali ou Magritte ?! Ah non, eux quand ils disent National Museum c’est national, hein. Et puis bon, la peinture sur toile, c’est pas leur truc. Donc bon, j’ai admiré quelques peintures bouddhistes très jolies, des parchemins, 2-3 statues en bois… et là je me suis retrouvé dans la salle des vases en céladon. C’est vrai que c’est beau… Mais franchement, la poterie, c’est pas mon trip. Je préfère encore les regarder à Maisons du Monde, au moins je peux toucher. 

vendredi 23 novembre 2012

And I'm out of my league once again....


Halte aux idées préconçues ! Aujourd’hui, j’ai décidé de faire un article spécial « les coréens ne sont pas ce que vous croyez ».

Idée préconçue n°1 : Ouais, les coréens ils se tiennent pas la main et ils s’embrassent pas en public.

Permettez-moi d’être vulgaire le temps de 3 mots : mon cul ouais ! Des couples qui se tiennent la main, se prennent dans les bras, se font des bisous sur la joue et se susurrent des mots doux, excusez-moi mais j’en croise 50 par jour, ça va aller au bout d’un moment. Ils sont même un peu trop débordants d’affection parfois, ça fait limite drama. Mais je dis peut-être ça parce que je ne suis qu’une vieille aigrie... En ce qui concerne les vrais bisous, le bon palot de base, ils sont pas mal aussi. Surtout en boîte, quand ils sont un peu rond comme des queues de pelle.

Idée préconçue n°2 : Ouais, les asiatiques, ils ont tous une belle peau.

Je ne sais pas pour les autres mais ici, tout le monde n’a pas été gâté par Mère Nature. Bien sûr, il y a une bonne majorité avec une peau saine et éclatante, digne d’une publicité Mixa mais il y a aussi des gens comme vous et moi (ou peut-être que moi) avec des rougeurs par-ci par-là, un vilain bouton mal placé qu’on sait pas d’où il sort et quelques pores dilatés. Et puis il y a les Ravagés. On peut aussi les appeler les esclaves de l’acné. C’est pas que mais heureusement qu’on se fait pas la bise ici… Et par continuité, il y a ceux qui n’ont pas su comment gérer leurs pustules et qui se retrouvent maintenant avec des cratères.

Idée préconçue n°3 : Ouais, les coréens, ils ont trop le sens du style.

Je suis d’accord. Dans une moindre mesure. Je suis tout à fait pour l’originalité du style vestimentaire, vraiment, y’a rien qui me fait plus plaisir (sauf peut-être une tartine de Chavroux) que de voir quelqu’un qui a un peu cherché à sortir du lot. Seulement voilà, souvent ils en font trop. Déjà y’a le coup des claquettes avec les chaussettes que je ne comprendrai JAMAIS. Puis les baskets Nike avec une robe. Mais y’a aussi des pulls aux couleurs non accordées avec des cols genre fraise de Louix XIV. Ou des bonnets à cornes qu’on pose juste sur la tête, sans l’enfoncer sinon ça dénaturerait tout. Y’a aussi les sabots fourrés, les habits fluos… Et puis y’en a qui veulent être VRAIMENT originaux donc ils mélangent tout ça. Et ça pique aux yeux.

Idée préconçue n°4 : Ouais les coréens ils sont tous petits, avec des petits yeux et des cheveux noirs.

Parlons d’abord des filles. Personnellement je suis contente parce que je suis comme elles et franchement ça fait du bien de pas toujours être à côté de filles qui font une tête de plus que toi comme en France. Donc non, elles sont pas petites, elles sont moyennes, c’est tout (dit la naine). Les garçons, eux, sont quand même plutôt grand. Je dirais bien qu’ils sont tous plus grand que moi mais c’est pas difficile… Pour les yeux, bien sûr il y en a qui en n’ont pas (des fentes j’appelle pas ça des yeux) mais il y en a quand même beaucoup avec de grands et jolis yeux, comme par exemple mon Mr Bonnet que j’ai vu encore hier (j’avoue avoir casée cette dernière info pour avouer que je suis amoureuse). Et ne soyez pas mauvaise langue, ils ne se sont pas tous fait opérer pour ça. Quant aux cheveux, on a un camaïeu de brun/châtain très joli. Y’a aussi des blonds, des roux, des violets, des rouges… Ouais c’est pas naturel mais on s’en fout, c’est pas noir au moins.



mercredi 14 novembre 2012

Everything Okey Dokey~


Pas de suspense dans cet article, je vous l’annonce direct : je suis arrivée à participer à une émission télévisée où j’ai vu Block B. Tout le monde lève les bras et crie BIP BIP ! OUAIIIIIIIIIIS !!

Encore une fois, c’était pas gagné.

a)      On n’était pas sûre d’où c’était exactement vu que Google Maps est une bitch et que le Nuritkun Square, connait pas.

b)      Quand on a trouvé, on ne savait pas où se trouvait la file des BBC (fan de Block B). Et devinez quoi ? Personne ne parlait anglais.

c)       Quand on a enfin trouvé la bonne file, on a bien eu peur de ne pas pouvoir rentrer parce qu‘on n’avait pas le papier attestant qu’on est BBC officielles, membres du fancafé (excuuuse).

On a quand même fini par comprendre qu’on devait se mettre dans une file à part, comme des pestiférés et qu’on rentrerait en dernier. « Et vous ne pourrez pas assister à l’event hein ». Mais c’est quoi cet event d’abord ?

C’est là que commença le calvaire. Déjà psychologique, on a beau avoir des numéros inscrits sur le poignet (comme du bétail oui), on sait pas si on va vraiment rentrer pour de vrai vrai, si on va pouvoir rester longtemps, si on va les voir chanter au moins une fois… Bref, des questions sans réponses qui font mal dans le ventre et à la tête aussi. Puis vint le calvaire physique. Je sais pas vous mais ici, les températures ont quelque peu chutées. Oh, on doit juste être aux alentours de 3°C, sans compter le petit vent sibérien… C’est avec les épaules contractées, les orteils pliés, les jambes mortifiées que l’attente a commencé. 1h. Puis 2. Et là enfin on nous fait avancer. Pour mieux nous dire qu’il y a du retard, revenez dans 40mn.

Heureusement pour notre hypothermie avancée, on a pu se réchauffer dans un building d’affaire à côté et boire une canette de chocolat chaud. Oui. Canette. Chocolat. Chaud. Je vous jure, ça existe.

Puis on a fini par se remettre en file indienne impeccable et à attendre de nouveau. Une jambe avec sciatique pour Mathilde, un dos qui fait « ploc » quand je me baisse, on n’est pas sûre de pouvoir rentrer avant d’avoir passé l’arme à gauche. Mais le froid attaque tout le monde, au point qu’une fille devant nous écrive P.O (Pi.O) sur ses mains pours se rendre que c’est à l’envers quand elle les tourne. Et P.O devint OPI…

Buddha est miséricordieux, on a fini par rentrer. Pour de vrai de vrai. Nous. Les 2 boulets. Les porteuses du Mauvais Œil.

1ère chose qui m’a choquée : le plateau. Forcément quand tu vois les émissions pleines de paillettes et de lumières, tu t’imagines que c’est partout pareil. Ben non, le studio, c’’est un hangar tout sombre, avec des projecteurs, des câbles et des caméras dans tous les sens. Et le plateau est tout petit.

Bien sûr, comme on n’est pas fans officielles, on est reléguées tout au fond, avec les échafaudages et les caméras devant nous. Mais on y voit bien quand même. Disons que je ne pourrais pas savoir si y’en a un qui a un bouton ou si un autre a la braguette ouverte mais je vois les yeux, le nez, la bouche, je sais qui est qui, c’est déjà pas mal.

2ème chose qui m’a choquée : les fans. Elles crient et elles s’en foutent si les membres du groupe les regardent bizarrement, elles s’arrachent les cheveux dès qu’il y en a un qui parle ou qui danse, elles s’excitent quand ils parlent, elles hurlent, elles hurlent et elles hurlent. Avoir 15 ans n’excuse rien. C’est la lose, elles me faisaient peur.

L’enregistrement a du durer 1/2h. On a rien compris à ce qu’ils disaient mais le langage corporel est universel, quand ils faisaient des aegyo (faire le mignon quoi) ou qu’ils dansaient, on était bonnes, on captait tout.

On nous a fait ressortir pour mieux nous faire re-rentrer quelques minutes plus tard. C’était jour de chance, les amis, je me suis retrouvé devant la scène sans savoir comment et les Block B sont arrivés après une chanteuse qu’on sait pas qui sait mais elle a les genoux cagneux.

Et LA, ça a été génial. Parce que déjà sur les vidéos, ils sont bons mais en live, ils sont encore meilleurs les Block B. Ils sont à fond, ils donnent tout ce qu’ils ont, c’est trop la foulie. Puis c’est pas pour faire ma collégienne hein mais ils sont 10 000 fois plus beaux en vrai. Ils performent 2 fois et clap de fin. On doit partir…

Analysons maintenant pourquoi je suis contente de cette journée :

1)      On y est allé sans rien attendre et on a quand même réussi.
2)      On a trouvé du premier coup.
3)      On est rentré.
4)      On les a vu.
5)      Ils sont beaux, géniaux, parfaits.
6)      On a gagné un autocollant. 



Exemple d'aegyo avec les Block B



Show Champion de la semaine dernière. Nillili lalala nillili ya nillili mambo !



samedi 10 novembre 2012

I'd be waking up in the morning probably hating myself. And I'd be waking up, feeling satisfied but guilty as hell


Aujourd’hui j’ai décidé d’écrire un article sans thème précis, il servira juste à vous donner de mes nouvelles parce que même si vous ne me le dites pas, je sais, je sens que mes conneries vous manquent. Faut dire aussi que là c’est le déluge et j’ai rien d’autre à faire que d’écrire, vous êtes un peu ma roue de secours.

Je ne sais pas si tout le monde est au courant mais je suis un peu la reine de la gaffe. D’ailleurs si on prend mon nom de famille et qu’on change 3 lettres, on obtient Cindy Lagaffe (comme Gaston, parfaitement). En gros, je raconte des conneries sans m’en rendre compte, je glisse dans des escalators, je trébuche sur des cannes d’aveugle… bref, un vrai clown des temps modernes. Mais j’avoue que cette semaine dans le métro, j’ai fais plus fort que tout ça réuni. Tranquillement assise et entrain de discuter avec mon bras droit Mathilde (vous comprendrez la vanne plus tard), un mec en face éternue, libérant tous ses germes contaminateurs sans faire quoi que ce soit pour les arrêter. Et moi ça m’insupporte. C’est donc irrité que je dis en secouant ma main « Putain mais la main ! LA MAIN ! Ca sert à quelque chose !! ». Ayant libéré ma rage, je repris ma discussion quand soudain, Mathilde m’interrompit avec une phrase hors de propos : « Mais le mec en face il n’a pas de main ». Je regarde et trouve en effet un homme à la main en plastique mais ne vois pas le rapport. « C’est le mec qui a éternué tout à l’heure. Quand t’as secoué ta main… ».

Je vous laisse rigoler... 

Ca y est, c’est bon ? Bien, maintenant, analysons la situation. Combien y avait-il de chance pour que cet homme éternue, que je secoue ma main devant lui et qu’il se trouve que la sienne était en plastique ? Très peu, hein ? Fallait juste que ça tombe sur moi.

Sinon le week-end dernier, j’ai été à la montagne, grimper quelques centaines de mètres avec des milliers d’escaliers et de rochers glissants pour aller admirer la vue. Quand on y pense quand même, monter, faire autant d’effort, suer sang et eau  pour redescendre quelques minutes plus tard… L’Homme a de drôle de loisirs et moi je le suis bêtement. Tout ça pour dire que j’ai eu des courbatures toute la semaine. Mais pas au dos ni aux cuisses, non, non, juste aux mollets. J’avais l’impression d’avoir 2 morceaux de marbre à la place. Et ne parlons même pas des escaliers, je pleurais presque d’effroi à leur seule vue. Maintenant, ça va mieux, merci de demander. Mais sans doute parce que ça devait me manquer, hier j’ai été (sans le vouloir) me perdre dans un bois en pente, descendant presque en rappel, accrochée à des branches pour ne pas faire un rouler-bouler et me trépaner. Y’aurait eu personne pour venir me chercher, ça aurait été une mort à la con.

Mais bon à la base, on ne voulait pas du tout se prendre pour Georges de la Jungle, on était censé faire un tour pour aller voir les temples bouddhistes et quelques chamanes. J’aurais bien aimé qu’ils me tournent autour en agitant leurs grelots et grigris pour m’enlever le Mauvais Œil. Mais y’a un vieux qui a voulu se prendre pour un guide et qui nous a dit de passer par là puis par là et donc voilà où on a atterri : dans les bois, à l’abri des regards, coupées du monde. Merci, monsieur. Merci aussi au vigile du Building 63 qui nous a pas laissé faire notre tour tranquillement la dernière fois. « Ticket counter ! Ticket counter ! » Mais ta gueule avec ton ticket counter ! On veut juste faire le tour de la galerie commerçante, me dis pas qu’il faut prendre un ticket pour ça aussi ?! Et comme rajouterait Gad Elmaleh : Rrrrrrooooooo !!

Et sans transition, je vous quitte, je vais me faire un Nesquick.




vendredi 2 novembre 2012

We got say LOLOLOLOLOLOLOLOL


En fait, tout a vraiment commencé le 2ème jour où nous sommes arrivées à Séoul. Avoir la poisse avec tout ce qui est relatif à la K-Pop je veux dire…

Ce jour-là, il y avait un fan sign avec Eunhyuk, Yesung, Sungmin et Ryewook (Super Junior). Même avec très peu d’info, on a quand même trouvé le bon endroit, ce qu’on peut considérer comme très honorable sachant que nous ne connaissions pas encore cette ville. Armées d’un cd fraîchement acheté, on s’est approché de la foule déjà présente… pour se rendre compte que si on voulait les approcher plus près que les cordons de sécurité, il nous faudrait un ticket. Un ticket d’où, de comment, de pourquoi, je ne sais pas mais en tout cas on les a vu de loin. Voilà.

Ensuite, on a continué avec Sukira (la radio où Sungmin et Ryewook sont DJ). Après s’être trompé de bâtiment (on préfère les annexes nous), on a fini par trouver le complexe qu’est KBS où on s’est à moitié perdue. Pourquoi, pourquoi, POURQUOI ?!, nous sommes nous dit, repris en cœur par un coréen qui n’a pas du comprendre mais a voulu nous copier. Enfin, on est arrivé, on est entré, on a vu passer des mecs magnifiques avant de réaliser que c’était les FT Island et on s’est faite avoir parce qu’on n'a pas couru pour aller les voir devant le studio. On court pas nous.

Puis il y a eu le concert Super Junior & Cie à Gangnam. Là, on a trouvé du premier coup ! C’est un concert gratuit, y’a plein de gens qui y vont, on entend des morceaux des groupes de la SM, c’est bon, on va les voir ! Ah pour les voir, on les a vu ! Et même très bien. Sur un écran géant. Beh ouais, il nous manquait le bracelet. Un bracelet en papier rose. Ne me demandez pas d'où ils l'ont sorti, je suis fatiguée de réfléchir. 

Comme je vous l’ai raconté, nous avons aussi voulu voir le concert anniversaire des Super Junior. Nous avons donc mis 2h à tourner dans l’université, souffrir des pieds, monter des côtes à 90% pour finalement ne pas avoir le droit de rentrer parce qu’il y avait déjà trop de monde.

Arrivé là, vous devez vous dire qu’avoir la poisse comme ça, c’est pas possible, ça va passer, elles vont y arriver, la roue va tourner. Mais non, je crois qu’elle est voilée la roue là…

Avec le come-back des Block B, on s’est dit qu’on aurait plus de chance d’ENFIN les voir. On aurait bien voulu aller se faire enregistrer pour l’émission Music Bank du samedi mais on était trop occupée à aller se faire chier à Hongdae et dépérir devant le Bar Fly où toutes les américaines étaient déguisées en sorcière pourrie pour la soirée Halloween.

Ayant mis la main sur l'emploi du temps des Block B, j’appris avec ravissement qu’il y aurait un petit concert. J’avais l’heure, l’endroit exact, c’était bon, je m’y voyais déjà, agitant mes bras sur Nillili Mambo et envoyant des bisous imaginaires à chaque membre *hiiiiiiiiiiiiiiiiiii*. C’est quand on est sorti du métro qu’on a compris l’horreur. On était en plein dans un quartier d’affaire avec des rues quadrillées et une carte impossible à comprendre. Après une petite marche rafraîchissante, toutes excitées, on a vu le bâtiment ! Mais pas de scène. Ni de groupies. Et encore moins de Block B. Et là, j’ai pensé très très fort à Mozinor (si tu connais pas, je ne peux plus rien pour toi) : « Mais où est-ce qu’ils sont passés les mecs ? Y’a plus personne ! Y’a eu un virus ou quoi ?! Mais c’est quoi ce dimanche après-midi pourri, vous vous êtes tous mis d’accord pour me mettre la rage ?! ». On a eu beau gueuler comme des veaux que la vie était injuste, qu’on n’avait pas assez d’info, que Séoul n’a pas assez de panneaux, rien n’y a fait. On l’a eu dans le cul, vulgairement parlant.

Mais le plus drôle quand même, c’est qu’hier, on était à Hongdae pour shoppinguer. Et j’ai appris plus tard qu’au même moment, Block B y était aussi.

LOL.

Enfin… La vie continue. Mais ne ma parlez plus DE CETTE HISTOIRE !!


Oui, coucou Block B...

lundi 22 octobre 2012

It's so cold, it's so cold here without her


Ca y est les amis, l’été a plié bagages. Ca fait au moins un mois certes mais je n’ai remarqué son absence qu’il y a peu.

Il faut dire que ça nous est tombé dessus d’un coup, sans qu’on y comprenne rien. Comme ça là, du jour au lendemain, faut renfiler le manteau le soir. Le vent est devenu de plus en plus frais, on sentait dans l’air cette odeur moisie de l’automne qui arrive à grand pas.

Moi l’automne, ça me met toujours le moral au 36ème dessous. Qui dit automne dit arbres qui étendent leurs bras morts vers un ciel bleu pâle presque blanc, oiseaux partis vers des cieux plus cléments, vent froid qui transperce les os et fait couler le mascara et, pire que tout, dit pluie comme vache qui pisse. Et l’hiver qui arrive de suite après pour rajouter sa couche verglacée. En clair, on a un temps de merde 6 mois par an, 180 jours de pelage de noix, si vous me passez l’expression.

Bizarrement ici, je commençais presque à aimer cette saison. Je regardais avec amour les feuilles devenir orange puis rouge, les vitrines se parer de décorations d’Halloween et les vêtements passer de couleurs pastel à jaune moutarde, rouge vigne et vert caca d’oie (je rigole pour la dernière partie, hein). Mais ça, c’était avant la nuit où j’ai cru faire une hypothermie dans mon lit.

Quand on est arrivé dans notre chambre il y a 2 mois, je me suis étonnée de ne pas voir de couette. Il fallut donc payer une caution pour avoir une ridicule couverture polaire chacune. D’ailleurs c’est pas une couverture, c’est un plaid. Au début, je m’en foutais, on était à la fin de la mousson, j’avais toujours chaud, la clim était ma meilleure amie. Mais 2 mois plus tard, c’est avec le chauffage que je voulais devenir meilleure pote. Or, économie d’énergie ou simple connerie, même avec 8° dehors, le chauffage, ils ne l’enclenchaient toujours pas.

La solution de fortune était d’enfiler les couches. Je passais donc un sweat sur mon pyjama Bob L’Eponge, pensant que ça suffirait et puis de toute façon j’aime pas avoir plein de vêtements, tu ressembles à Bibendum et puis quand tu tournes dans le lit, ça fait des plis et des bosses et tu te réveilles avec le corps comme balafré. Bref, je m’endormis paisiblement cette nuit-là… Jusqu’à ce qu’un froid mordant me réveille. J’ai rarement eu aussi froid dans un lit de toute ma vie. C’était comme si j’étais à poil dehors par un jour de température négative. Enfin, je suppose, j’ai jamais testé. J’ai fini la nuit comme un fœtus courbaturé.

La nuit d’après, j’ai pas fait la même connerie, j’ai enfilé un pull en laine en plus du t-shirt et du sweat. Et j’ai sorti les chaussettes en laine qui montent jusqu’aux genoux, j’avais prévu le coup quand j’ai fait ma valise. C’était pour cet hiver mais c’est pas grave, on va pas chipoter. Depuis, ils ont mis le chauffage, Dieu soit en location.

Dehors par contre, c’est un autre problème. Le blouson et l’écharpe ne sont plus une option désormais. Enfin, pour nous. Non parce qu’il y a encore des fous qui se trimbalent la gorge à l’air et les jambes nues. Vous ferez moins les malins avec le thermomètre dans le cul et obligés de boire un litre de Smecta, ça je vous le dis.

Le seul truc positif que je vois à ce temps dégoûtant, c’est que les motifs jacquard et les bonnets à pompons sont quand même trop mignons. Je suis contente, je vais pouvoir les inaugurer demain. Il fait 4°...




La doudoune, c'est bien. Eunhyuk, c'est mieux.


samedi 20 octobre 2012

Nilili lalala, nilili ya, nilili mambo !


Y’a des jours comme ça, tu te lèves et tu sais que tu vas en chier sévère. Et puis y’a des fois où tu sais pas ce qui t’attend et heureusement sinon tu t’enfermes à double tour chez toi direct.

Aujourd’hui a fait parti de ces journées du 2ème type. Ces journées où la Vie rigole à l’avance en t’imaginant galérer comme une miséreuse.

Tout a commencé quand j’ai vu que mes cheveux ne voulaient pas se lisser correctement. Rigolez mais ces choses-là, moi, ça m’insupporte. C’était donc le 1er signe annonciateur de la Journée de Merde.  

L’après-midi, nous devions nous rendre au concert anniversaire des Super Junior, sans grand espoir de pouvoir rentrer dans la salle vu le peu de places prévues. Après plus d’une demi heure de métro sans s’asseoir, entourées de vieux et d’odeur de ginseng, nous sommes sorties à la Korea University. Pour nous retrouver paumé devant le tableau du campus. Alors c’est bien, on est arrivées et maintenant, on va où ?

La Korea University, c’est pas du pipi de chat, les amis. Déjà, y’a 81 départements académiques dans 15 facultés avec 75 instituts de recherche (oui, j’ai regardé sur Wikipédia et alors ?). Non mais sans rire (même si ce que j’ai dit avant n’est pas marrant), les bâtiments sont immenses et ressemblent à Poudlard version moderne-carton pâte, ils s’étalent sur des dizaines d’hectares et y’a même une morgue. Ca rigole plus. Nous avons donc arpentés ce campus, cette mini-ville, telle 2 âmes en peine. Ah oui parce que j’ai oublié de préciser qu’il y a des côtes à 90% dans tous les sens. Bon peut-être pas 90% mais j’étais pas loin de ramper quand même. Après 2h de marche, nous avons enfin trouvé la salle. YOUHOU. Sauf qu’il y a déjà au moins 10 000 personnes et que c’est même pas envisageable de faire la queue si c’est pour qu’on nous refuse l’accès 3h après. Je ne dirais pas que nous avons fait tout ça pour rien parce que les couleurs des feuilles sont très jolies en ce moment et certains endroits sont très agréables, ça fait du bien de marcher... Juste que les montées n’étaient vraiment pas nécessaires.

De retour au métro, il se met à pleuvoir. Et la pluie, ça pue. Nous décidons ensuite d’aller acheter le dernier album des Block B parce que de 1) il déchire sa race et de 2) on en a besoin pour participer aux émissions musicales. Bien sûr, tout ce qui restait c’était la version ultra collector qui coûte pas un rein mais pas loin. Ca, c’était le signe annonciateur qu’il fallait rentrer se reposer un peu. En plus j’avais plus de pieds, ce qui est problématique pour marcher.

Après avoir reposé les petons, refait une beauté des cheveux et pschiter un peu de déo, nous revoilà parti parce qu’il est 21h, qu’il est temps de se nourrir et que ça serait con de tomber d’inanition. Direction KFC où la serveuse a compris notre commande. Malheureusement, pas de frites. Un hamburger sans frites, c’est un peu comme du chocolat Eco+, ça se mange mais tu t’en relèverais pas la nuit quoi.

Pour changer un peu, on a voulu faire les folles, quitter Sinchon et partir à Hongdae. On n’aurait pas du. La familiarité et la convivialité de Sinchon, on la cherche encore à Hongdae. Trop de monde tue le monde. 5mn après, direction le métro où nous avons faillit perdre une jambe en descendant les escaliers. Emportées par la foule, qui nous traîne, nous entraîne… tout ça, quoi.

Retour à Sinchon et au bar Fly qui est une valeur sûre, lui au moins. Ambiance electro, je retrouve mon danseur de la dernière fois (oui, « mon », je me le suis approprié, il est à moi), tout va bien. Jusqu’au moment où une horde d’américain(e)s se ramène sur le dance-floor, la binouze à la main, comme tout bon boulet qui se respecte. La piste qui était quasi déserte 10mn avant ne l’est plus du tout et le soudain changement de musique (shake ton booty sur Doggy Dog, bitch) nous fait quitter les lieux en 2-2. C’est là qu’on s’est rendu compte que samedi, c’est international party, ambiance mixage garantie (que de rimes).

Le seul point positif que je trouve à cette journée, c’est d’avoir revu mon danseur à bonnet qui travaille dans ce bar. Et que si faut c’est l’Homme de Ma Vie. Même s’il le sait pas encore.



vendredi 19 octobre 2012

Bizarreries made in Korea #3


Avant de rentrer dans un bâtiment ou un magasin, il faut mettre son parapluie mouillé dans un sac plastique prévu à cet effet.

Les gens s’extasient devant n’importe quel chien (surtout moche) et le caressent même s’ils ne le connaissent pas.

Prend garde à toi, piéton ! C’est pas parce que le petit bonhomme est vert qu’aucune voiture ou bus ne va passer.

D’ailleurs, tu pourrais même te faire renverser par un scooter qui traverse le passage piéton comme toi.

Les casques en scooter ne sont pas obligatoires. On peut même monter à 3 dessus.

Ici, la poire est grosse, ronde et croquante comme une pastèque. Le raisin a un goût chimique et on ne mange pas la peau épaisse. 

L'ouverture d'un magasin est un évènement en soi. On fait la queue devant la porte dès le 1er jour.

On ne distribue pas des prospectus aux éventuels clients. On en jette plein par terre dans la rue. Comme ça, t'es sûr de pas louper.




mardi 16 octobre 2012

Zooombie, zooombie, zooombie-hé-hé-hé-hé


Depuis que je suis arrivée en Corée, je crois que je n’ai pas passé un jour sans dire que je voulais aller dans un karaoké (noraebang). On a tous l’image des films asiatiques où les gens s’éclatent en gueulant dans leur micro, la cravate autour de la tête et les tambourins dans la main. L’éclate quoi.

Samedi, j’ai enfin pu tester de ma propre voix grâce ( ?) à 2 jeunots rencontrés quelques heures auparavant. Heureusement qu’ils étaient là parce que c’est pas que c’est compliqué leur télécommande coréenne grosse comme un minitel mais un peu quand même…

C’est donc dans une petite pièce aux banquettes datant d’une époque révolue et à la chaleur étouffante qu’il a fallu se lancer. Mais avant, il faut choisir sa chanson ! Bon, nous, les chansons coréennes, on les chante en yaourt même pas Yoplait, ça va pas le faire… Mais attendez, y’a une grosse section pop étrangère ! La classe ! Je feuillette, feuillette et tombe sur Amy Winehouse, Queen, Nirvana…  mais pas que des gens morts, y’a aussi Linkin Park, The Corrs, Blink 182 ou Avril Lavigne (ah, elle est décédée elle aussi).

Les garçons s’y mettent en premier, histoire de chauffer l’ambiance parce que là, c’est plutôt rires embarrassés et concentration extrême pour choisir LA chanson. Bon, ils ont pas mis la cravate autour de la tête ni tapés dans les tambourins (Dieu merci) mais ils se sont bien déchaînés, chantant les yeux fermés et la voix puissante, comme les rock stars d’autrefois. Un des mecs s’est quand même excusé parce que sa voix était fatiguée… Tu sais, 100 décibels, c’est le seuil de tolérance, ça va aller.

Allez, c’est à nous maintenant. La main mal assurée sur le micro fichtrement lourd, on se met à fredonner We Will Rock You. On n’est pas au max, désolée les mecs, Freddie Mercury ne s’est pas emparé de nos corps et âmes. Zombie me dit bien ensuite, au moins je connais les paroles. Est-ce que j’ai pensé à Florence Foresti en hululant « In your heaaaaad, in youur heaaaaad… » comme une gothique ? Oh oui. (et si tu n’as pas vu son sketch, honte à toi, va le voir de suite ici). Puis on s’est fait Smell Like Teen Spirit et son clip coréen plus kitsch tu meurs. On est trop rock nous.

On a bien envie de montrer que nous aussi on connaît des chansons coréennes quand même, faut pas déconner. Donc on s’est lancé avec 2NE1 et nos chéris d'amour les Super Junior. Est-ce qu’on a défoncé les 2 chansons ? A mort. Heureusement que les 2 étaient là pour rattraper. Lire du coréen déjà en soi, c’est un exploit. Faut pas en rajouter en faisant défiler les paroles à toute balle, les miracles ça n’existe qu’à Lourdes.

« C’est mignon, vous chantez tout doucement. Mais c’est parce que vous n’êtes pas habituées. A force, vous serez comme nous ». Va falloir prendre un abonnement au noraebang du coin alors.



samedi 13 octobre 2012

Heeey sexy lady ! O-o-o-o-Oppa Gangnam Style !


Niveau vie sociale ici, c’est 0. Déjà à Toulouse ça fleurait bon le 2 ou 3, alors imaginez dans une ville de 10 millions d’habitants bridés. On croirait pas comme ça mais c’est pas si facile d’avoir des potes ! Surtout quand on est comme moi, un peu beaucoup coincée du bulbe et d’ailleurs…

L’amitié ou l’amour aussi, ça se déclenche pas comme ça là TAC TAC. C’est pas pour rien que pour avoir 3 amies fidèles, il m’aura fallu 10 ans. Des gens qui ont l’air sympathiques et avenants, on en croise tout plein partout mais comment les aborder ? Vous vous voyez aller les trouver dans le métro ou dans la rue et dire : « Tu m’as l’air bien cool, toi ! Allez, viens, soyons bons camarades/sortons ensemble/faisons des bébés ! ». Donc forcément, vie sociale : R.A.S.

Cette envie de socialiser nous a poussé hier à entrer dans un bar de Sinchon, le quartier animé même quand il fait froid. Faut dire que le mec qui nous a donné des coupons pour un verre gratos nous a bien décidé aussi. Armée d’un gin tonic et d’une vodka-cramberry (boisson de fille, c’est rose), on s’assoit et commençons à papoter entre nous. Enfin, c’est pas vrai, on papotait pas, on hurlait pour essayer de s’entendre. Ah oui parce que j’ai oublié de dire qu’ici les bars, c’est pas ambiance cosy, légère musique de fond, bruit des verres qui trinquent. Non, non, là c’est Rihanna mixée à LMFAO et Danza Kuduro pour se déhancher sur le dance-floor. La piste n’est d’ailleurs pas très grande mais en même temps, vu le peu de personnes qui dansent, pas besoin de 1000m2. Un jeune homme en veste de survêt bleu se déchaîne tout seul et je l’admire. Je l’admire d’avoir le courage de danser et de s’éclater tout seul sans avoir peur du jugement des gens. Brave homme.

Il finit par me donner envie de me lever aussi ! Disons qu’il y a soudain plus de monde, ce qui m’arrange pas mal… C’est quand je me décide enfin que 2 hommes s’approchent de nous, un grand Black et un asiat américain. Bien sûr que c’était de gros boulets, pas besoin de poser la question. Entre l’asiat qui m’a sorti son lexique anglais-français pour me montrer comment il savait trop bien dire « C’est bon marché » dans la langue de Molière et le Black avec Mathilde qui lui susurrait que l’Amérique l’aimait avec une haleine de nachos, on a été servie.

Seul échappatoire : le dance-floor pour shaker son booty baby. Ils ont fini par comprendre et partir. J’en retire quand même 2 choses positives : mon anglais n’est pas si pourrave et j’ai eu une bague en plastique clignotante en cadeau du monsieur bridé. La classe.

Le coréen est quand même très timide. Il va beau avoir te regarder toute la soirée, pas moyen qu’il t’approche. Sauf s’il est bourré comme les 2 vieux employés de bureau ou le joufflu en chasse. On a quand même continué à danser au sol… Oui parce que danser sur les tables comme les américaines, c’est pas notre passion. Surtout sur Gangnam Style.

Résultat de fin de soirée :

- Sociabilisation : en progrès.
- Déclaration d’amour en anglais : 1
- Salutations dans la rue : 6.

Allez, on recommence ce soir.


jeudi 11 octobre 2012

I want you to know, girly so groovy


Il est un endroit non-loin de notre université que l’on appelle La Place, tout simplement parce que s’en est une. On ne pourrait faire plus simple : un carré de béton, des gradins, un petit kiosque et un grand magasin juste en face. Y’a quelques éléments en plus comme des fontaines qui sortent du sol ou des sculptures contemporaines qui ressemblent à rien mais je voudrais pas faire ma belle.

Cette place est un lieu de passage quotidien et obligatoire. Il faut dire qu’il est rare qu’on s’y assoit sans que rien ne se passe.

Tout d’abord, elle est un lieu privilégié pour l’observation de la faune séoulienne. Les premiers dans la ligne de mire sont les ados qui shufflent de 19 à 23h sans que papa-maman ne disent rien. D’abord j’aime bien les regarder parce qu’ils dansent et que moi, si on danse (bien) devant moi, c’est un peu comme si on m’offrait une tartine de Nutella. Je suis très envieuse de leur flexibilité, leur rythme et leur souffle. Non parce que bon, j’ai essayé moi aussi le tournage-croisé de jambes-ça-fait-ressort-je-me-relève-comme-si-de-rien-n’était. Maintenant j’ai mal aux cuisses dès que je bouge. Après, ils sont marrants parce qu’ils sont le reflet de n’importe quel ado dans le monde : ils crient, ils crachent par terre, les filles font les belles qu’elles en peuvent plus, ils courent partout… C’est beau la jeunesse.

Il y a aussi des couples. Un peu trop à mon goût mais il n’est pas possible de les exterminer. Enfin, pas tout de suite. Comme je l’ai dit et redit, le couple est chiant parce que trop parfait. Du moins, sur cette place. Parce que dans la vraie vie, celle de quand tu rentres dans ta maison, c’est peut-être pas tous les jours bouquet de fleurs-tête callée sur l’épaule-j’époussette le banc avant que tu t’assois-mangeons des nouilles et du popcorn en nous regardant dans les yeux. En attendant, ils nous font chier à être amoureux et à transpirer le bonheur. Surtout quand on voit un jeune homme mignon comme tout, tout seul et qui soudain se fait rejoindre par une femme mi-thon, mi-veau. Transpirer l’amour de toute façon ça pue.

Il y a aussi (et heureusement pour ma santé mentale) toutes ces personnes lambda qui passent sans s’arrêter et que nous critiquons avec grand plaisir. C’est pas ma faute si j’ai lu quelque part que critiquer aide à oublier le stress… Y’a des vieux dégueulasses qui te regardent comme un morceau de beefsteak en période de crise, ces fameuses filles qui n’en sont pas vraiment, des enfants qui jouent, un chat qui porte un tshirt rasta…

Sur cette place, tous les mercredi, il y a un petit groupe de 2 jeunes hommes qui viennent installer guitare, tam-tam et xylophone pendant une heure en reprenant d'une voix suave (oh oui) des chansons coréennes que nous ne connaissons pas mais LALALA, c’est universel, ça va, on peut suivre. Figurez-vous que ces amateurs ont déjà des groupies. Elles sont toutes devant à chanter en chœur, à prendre des photos et à leur offrir des boissons. Et nous on est derrière dans l’ombre et on secoue la tête avec effarement et honte pour elles. Il y avait aussi un autre groupe mais depuis qu’on a décidé qu’un de ces soirs on devrait leur parler, ils n’ont plus réapparu. Bizarre.

C’est aussi sur cette place que j’ai vu l’Homme de Ma Vie. Travailleur en t-shirt vert fluo, les cuisses saillantes, les cheveux toujours bien en place, transpirant sous le dur labeur, je ne pouvais le louper. Bon, lui m’a complètement zappé mais on s’en fout, le coup de foudre ne peut pas toujours être réciproque, on n’est pas chez Jane Austen, merde ! C’est aussi ce soir-là que Mathilde vu l’Homme de Sa Vie, monsieur aux yeux aussi noir que son bonnet en laine, attendant on ne sait qui. Et puis ils sont partis. Et on les reverra jamais. Sauf si on est vraiment chez Jane Austen et que le destin en décide autrement.


Il se passe vraiment toujours quelque chose sur cette place, c'est fou.

dimanche 7 octobre 2012

OK, you got me going crazy...


Les gens sont fous.

Tout commença quand nous décidâmes samedi d’aller voir le festival de feux d’artifice sur les bords du fleuve Han. Mon correspondant m’avait prévenu, il y aurait au moins 1 million de personnes. « Hé, il serait pas un peu marseillais lui ? », me dis-je avec mon accent du sud-ouest. Nous arrivâmes 1h avant le susdit festival pour nous rendre compte avec consternation qu’en effet, 1/10ème de la population avait fait le déplacement. Bien alignés les uns à côté des autres, le cul sur des tapis de sol Pororo (la Dora l’Exploratrice coréenne. Sauf que lui, c’est un pingouin à lunettes), le kimbap à porté de main et l’appareil photo de paparazzi prêt à mitrailler. On se serait cru à Narbonne-Plage un 15 août. Sauf qu’il n’y avait pas la mer, les bikinis et les vendeurs de churros. J’ai mieux compris l’expression « être noir de monde » et non, c’est pas un mauvais jeu de mot parce qu’ils sont tous brun ici.

Psychologiquement prêt à trouver une place, nous arpentâmes plusieurs kilomètres de rives, de ponts et d’escaliers devant les yeux goguenards de ceux qui étaient déjà assis depuis 9h ce matin. Tellement de monde qu’à certains endroits, nous faisions corps avec nos voisins. « Il m’écrase le sein ! », s’exclama même une fille dont je tairai le nom parce qu’elle en a encore honte. « Pardon ! », fit le monsieur français en l’entendant (n.b : le pourcentage de chance que cet homme fut français était très mince. Et pourtant, il l’était bel et bien).

Nous finîmes par trouver bonheur après l’avoir cherché et nous pûmes regarder les feux d’artifice de ouf de 4 pays, accompagnés des « OHHHH », « AHHHH » et « CLAP CLAP CLAP » de nos voisins. Je vous raconte pas la marche vers le métro après les 2h du festival, c’était un peu comme j’imagine l’apocalypse : des milliers de survivants qui se traînent vers une terre promise, un paradis dont eux seuls ont entendus parler.

Bon, quand même, c’était bien. Mais les gens sont fous.

A peine remis de nos émotions, dimanche nous partîmes pour Gangnam, direction le Dream Concert avec les Super Junior, DBSK et les pouffes les SNSD. C’est encore une fois avec consternation que nous vîmes des milliers d’hommes et de femmes (et même d’enfants) parqués derrière des grilles, attendant que les vigiles veuillent bien les faire aller devant la scène un peu plus tard. « Ah bon mais il faut avoir un bracelet pour aller s’asseoir par terre dans la cage ? » bon ben tant pis, on suivra d’un peu plus loin, sur un trottoir là-bas, comme la gueuse et la manante que nous sommes.

Quand à 17h30 pile, les grilles s’ouvrirent, les fauves furent lâchés. Et là mes amis, je peux dire avec conviction que je n’avais jamais vu autant de cinglés courir en même temps. Le marathon de l’HP en somme. Pour ajouter au dramatique, je peux aussi parler des cris de bêtes et des gens qui tombent, qui n’ont pas le temps de se relever et qui se font piétiner. C’était le maillon faible, au revoir. N’ayant pas le sésame, nous sommes allés regarder le concert devant le grand écran, pensant échapper aux folles en furie, aux fangirls qui agitent leur lightstick comme si leur vie en dépendait et qui hurlent les fan chants en rythme (ou pas). Mais non. Même devant un écran, c’est pas si calme. Rien n’arrête une fan extrême.

Bon, quand même, c’était bien. Mais les gens sont fous.


samedi 6 octobre 2012

I asked her out, she said : "No way !"


Filles/Garçons : mode d’emploi.

Les couples m’énervent. Oui, je sais, j’ai déjà fait cette réflexion y’a pas si longtemps. Je ne viens pas ici pour radoter mais pour développer ce sujet épineux. Disons aussi que durant les dernières semaines, j’ai eu l’occasion de croiser des centaines, que dis-je, des milliers de couples qui ont fait gonfler ma jalousie ma haine et envie de taper furieusement cet article.

Très sincèrement, je trouve que les mecs sont quand même vachement plus beaux que les filles. Y’a quelques jolies femmes, hein, ne me faites pas dire que je vis dans un pays de moches et que je suis la seule potable, ça serait faux (ou presque). Mais disons que le pourcentage de « bof ouais ça va, elle est pas mal mais elle casse pas des briques non plus » est plus élevé chez les files que chez les garçons. Ce point de vue est tout à fait objectif, pas la peine de me contredire.

C’est donc avec effroi, consternation, stupeur, tremblement et jalousie folle que j’ai croisé pas moins de 3 couples très mal assortis. Mais alors VRAIMENT très mal assortis. Ca serait presque comme mélanger du bleu marine et du noir, impensable quoi. Parce que bon, que la fille soit banale encore… mais quand c’est un thon au bras d’un éphèbe, excusez-moi mais je m’insurge. Et là, tu te poses la question que normalement toutes les filles se sont au moins posé une fois dans leur vie : « Pourquoi elle et pas moi ??? ». Parce que bon, je veux dire, je sais que j’arrive pas au petit orteil de Miss Univers et que même en me présentant au concours de beauté de mon village j’aurais peu de chance de gagner mais QUAND MEME, JE NE SUIS PAS UN MONSTRE !! Donc quand je vois ces filles aux gros mollets vergeturés, qui s’habillent comme des sacs, qui ont des dents en mode raquette de ping-pong et des fentes à la place des yeux, oui, je crie au scandale intérieurement et je me pose des question. Et encore plus quand leurs copains (trop beaux mais genre TROP) les traitent comme des princesses. Alors je remets aussi en question la vue et les goûts de ces mecs. Parce que je veux bien que la beauté intérieure c’est ce qui compte. Mais au premier abord, ne me dites pas qu’on regarde l’âme, hein ! Donc soit ils sont aveugles, soit ils sont désespérés. Quelle tristesse, quel dommage !

Il y a aussi un phénomène qui court de par les rues de Séoul et que je n’ai pas encore saisi. Et je pense que je ne le saisirai jamais. Vous voilà curieux à mort alors je me lance. Il y a des filles qui ressemblent à des garçons. Mais pas qu’une ou deux par-ci par-là, hein, plein. Elles s’habillent comme eux, se coiffent comme eux, se comportent comme eux et comble du comble, aucune forme pour différencier du mâle ou de la femelle. Donc on se retrouve souvent dans le cas du bug intersidéral, des questions plein la tête , tendant l’oreille pour entendre une voix qui nous fera comprendre. Ou pas. Et des fois, ils/elles sont en bande, crachant et se remettant leurs courts cheveux en place. Ca me donnerait presque envie de leur acheter un petit nœud ou un vernis de princesse. Histoire qu’il n’y ait plus de malentendu. 


samedi 29 septembre 2012

And the dreams that you dreamed of, dreams really do come truuue~


De petits plaisirs simples à Séoul : 

* Boire un Nesquick en regardant Shinhwa Broadcast.

* S’asseoir sur une place et regarder un petit groupe reprendre « I’m Yours ».

* Croiser les FT Island sans capter que c’est eux tellement ils sont simples.

* Regarder des émissions TV en direct. Ou presque.

* Voir des fringues à moins de 10 euros.

* Marcher dans Sinchon et avoir de mini crise cardiaque devant tout les mecs qu’on croise.

* Entendre de la KPop à tous les coins de rue.

* Entrer dans le métro et critiquer sans que personne comprenne.

* S’asseoir, les pieds dans l’eau, près du fleuve Han.

* Se sentir chez soi même si tout est différent.



mercredi 26 septembre 2012

I'm all lost in the supermarket, I can no longer shop happily


Je vais encore continuer un peu sur mon thème « J’AI FAIM ! JE VEUX DU SUCRE ! ELLE EST OU MA GASTRONOMIE BORDEL ?!! ». Puisqu’il faut bien vivre dans ce monde de kimchi, nous sommes allées faire des courses dans un grand magasin du nom de Home Plus. Et comme m’a dit un de mes correspondants : « Home Plus ?!! Mais tu es une vraie coréenne maintenant ! ». Moi qui croyais qu’il fallait faire plein de papiers et tout ça pour avoir leur nationalité… Enfin bon.

Le Home Plus, c’est un peu l’aventure et on en était excitées à l’avance. T’imagines pas, tu vas faire tes courses dans un magasin où tu ne connais pas 90% des produits !! Indiana Jones n’a qu’à bien se tenir.

6 stations de métro plus tard, nous voilà armées d’un panier chacune, prêtes à l’exploration. Tout d’abord, les légumes. Bon, c’est pas la peine, on n’a pas de quoi cuisiner et puis ils sont tout biscornus, avec des couleurs bizarres et puis même si on pouvait, on saurait pas comment les manger. C’est comme les fruits, peut-être qu’il y aurait une partie à enlever et nous on le saurait pas, on le mangerait et on crèverait lentement en s’étranglant dans notre vomi. On a trouvé des mini-bananes trop mignonnes (je n’aurais jamais cru dire ça un jour) et des pommes. Valeurs sûres.

Tiens, ils ont un petit rayon fromage ! Mais c’est de la Vache Qui Rit, nom de dieu ! Et du brie  au-dessus ! Et du camembert de la marque Père Toinou (c’est qui lui ?). Mais c’est gé-niaaal. Y’a même du Philadelphia. Mais quelle est la différence entre tous ces pots ? Ah oui, le rouge est à la fraise, le jaune à l’ananas… Normal pour du fromage.

Rayon gâteaux et bonbons, aka l’Eldorado. « Cindy, y’a des Mentos ! » est la première chose que j’ai entendue. Après, y’a eu un halo divin au-dessus des Jelly Belly et une musique divine. On a vu des Chupa Chups, des Ricolas, du Nutella, des Haribos (oh oui, c’est beau la vie)… et plein de choses qu’on connaît pas. Mais les emballages sont beaux, ils sont la tentation, pas étonnant qu’en coréen « bonbon » se dise Satang.

Reste plus que le PQ… Rien que ça, c’est une aventure en soi. Ici, le PQ se vend en gros, ils font pas dans le détail. Le plus petit, c’est 12 rouleaux. Petit joueur face au 36 rouleaux plus loin. Alors, soit c’est parce qu’ils se torchent plus que nous (en même temps vu tout ce qu’ils mangent tout au long de la journée, ça m’étonnerait pas que leurs intestins fonctionnent à plein turbo), soit c’est parce qu’ils ont des familles nombreuses, soit c’est parce qu’ils veulent faire des provisions, sait-on jamais, au moins ils seront à l’abri.

Chargées comme des putois (big up Camille !), retour au métro. Mais non, on va pas croiser plein de beaux mecs quand même, je veux dire ça serait vraiment un manque de bol, on en n’a pas vu en venant… Et là, PAF !, 3, 4, 5… en plein dans les yeux. Même pas on a voulu s’asseoir tant le PQ, les poches prêtes à péter et le carton de 4 plats de spaghettis nous faisaient honte. Je crois que les gens font pas les courses en prenant le métro ici… 

Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour manger quand même.




mardi 25 septembre 2012

A total eclipse in the teeth of the risk, the tongue is a twist, perpetual bliss.


Je ne suis pas forcément un Glouton Barjot mais quand même, j’aime bien manger.

Ca fait aujourd’hui 3 semaines que je suis arrivée et je peux dire avec confiance que je ne me suis toujours pas faite à la nourriture coréenne.

Par où commencer ?

Premièrement et pas des moindres, je peux compter sur les doigts d’une seule main le nombre de plats non épicé que j’ai mangé. Ici le piment vert et le piment rouge, c’est un peu notre sel à nous. Sauf que nous le sel, on sait le doser. Les coréens, eux, ils ont la main leste. Du piment, t’en vois partout, même dans les plats improbables comme une soupe de udon (grosses nouilles) au bœuf. Ils flottaient là, gaiement, répandant leurs graines infernales... J’aime bien quand ça pique un peu mais pas au point de perdre des milliers de papilles gustatives au passage. Le piment, c’est plus qu’une institution, c’est un art de vivre. Dans les épiceries, ils les vendent par paquet de 10kg. Et quand c’est pas du piment, c’est du poivre en rasade, genre sur une saucisse. Alors je vous le demande : pourquoi ??

Deuxièmement, les denrées alimentaires de par nos contrées se font rares. Le fromage ici, c’est des sticks au goût d’huile de poisson. Oh, tu peux trouver du brie et de la raclette hein, c’est juste que ça va faire un trou dans ton budget (gros, le trou). Le chocolat, il a goût à celui des calendriers de l’Avent de chez Leader Price. Et quand y’en a sur les gâteaux, ben ça n’a pas de goût. Et je ne vous parle même pas du Kit Kat Chunky made in Thailand avec son agréable arrière goût de miel… Les fruits coûtent un bras (cherchez l’erreur) et leurs légumes sont inconnus au bataillon, donc impossible à cuisiner (de toute façon, on n’a même pas de plaques…). Haricots vert, petits pois-carotte, épinards, ratatouille… connaissent pas. Le maïs oui par contre, y’en a partout même dans les pizzas barbecue.

Troisièmement, y’a quand même quelques trucs mangeables. Heureusement. Je fais pas la grève de la faim, moi. Le pain avec un œuf à l’intérieur, l’omelette avec du riz dedans,  les glaces, les brochettes de poulet à la sauce, les kimbaps…

La dernière fois, j’ai rêvé que je mangeais un beignet. Si c’est pas une preuve flagrante de mon manque de sucre ça !! Maman si tu me lis, dans le colis que tu vas m’envoyer prochainement, je voudrais stp : du Nutella, des gâteaux dégoulinants de saccharose, du fromage qui pue, du pain, du jambon, des croissants, du chocolat Milka…


vendredi 21 septembre 2012

Why so serious ? Get your crayon !!


Il était une fois, l’histoire de 3 boulets amies…

Tout commença quand nous décidâmes de partir à Apgujeong, quartier général des agences de groupes Kpop telles que SM Entertainment, JYP, Cube… et de Kona Beans, café franchisé mais surtout détenu par les mamans de Leeteuk, Sungmin et Kyuhyun (Super Junior). Bien entendu, le métro était de mise pour une bonne demi-heure, sinon c’est pas poilant. Pour nous distraire cependant,  un monsieur demanda 3 ou 4 fois un « Where are you from ? » à une Mathilde qui répondait sans relâche « France ». Heureusement (pour moi), ma vue fut vite distraite par un jeune sportif qui avait des claquettes de piscine et un ongle d’orteil noir (il a du souffrir). Mais bon, comme on s’est dit avec les filles, les claquettes et l’ongle noir, ça s’enlève. Mais je m’éloigne du sujet là…

Parce que le métro c’est jamais assez long, il y eut bien sûr un changement de ligne à faire. En fait, la partie la plus marrante, c’est quand, après avoir marché quelques kilomètres sous terre, nous avons eu la révélation. Morceaux choisis :

M. : Héhé, je crois qu’on n’est pas sur la bonne ligne !
C. : Ah bon ?!
Moi : o_______o
M. (me regardant) : Ben je croyais que c’était la ligne 7 !
Moi : J’ai jamais dit la ligne 7.
M. : Mais je la sors bien de quelque part !
Moi : Oui, on en a parlé hier… C’était pour aller ailleurs.

Bref, plus d’une heure de métropolitain plus tard, nous voilà enfin à l’air libre. Direction Kona Beans d’abord, j’ai un plan, c’est trop facile. Tu sors à la sortie 2, tu continues toujours tout droit, tu traverses un carrefour, c’est la première sur la droite. Les rues de Séoul sont formidables… Comme la ville est construite sur les montagnes, personne n’a trouvé bon de raboter un peu histoire qu’ont n’ait pas l’impression de faire de l’alpinisme dès qu’on veut aller d’un point A à un point B. Faut pas croire mais suivre un plan, c’est jamais évident. Kona Beans, on ne l’a jamais trouvé. A la place, on a eu un magasin de chiots. C’est bien aussi.

Nous nous mîmes ensuite en route pour les fameuses agences. Grimpant, découvrant, riant, critiquant, nous marchâmes une bonne heure, nous arrêtant de temps en temps pour regarder sur la carte magique si nous étions toujours sur la bonne voie. Mais oui, c’est toujours tout droit !!

Au bord de l’effondrement physique, nous stoppâmes nos pas soudain hésitants (je me suis quand même pris une borne dans les jambes) et nous réalisâmes avec un effroi non démesuré que nous marchions dans la mauvaise direction. Depuis une heure. Pas étonnant que nous ne trouvions pas les lettres rose fluo de la SM Entertainment. Après un cri de bête égorgé venant du plus profond de mon corps, nous descendîmes au métropolitain le plus proche.

Cependant, il était 18h. Et qui dit 18h+quartier d’affaire+ligne centrale, dit marée humaine et gens qui s’entassent dans une rame quitte à perdre un bras ou un sein dans les portes. Nous décidâmes donc de remonter à la surface prendre une boisson bien méritée, histoire que le peuple se calme. Nous trouvâmes un Kona Beans. Mais bien sûr, ce n’était pas le bon…

De retour une heure plus tard, nous montâmes ravigotées dans notre métro qui devait nous poser 20 stations plus tard au pied de notre université chérie. Mes yeux vagabondant, c’est avec un certain étonnement que je remarquais une jeune femme entrain de curer l’oreille de son amoureux. Et de bien y mettre l’ongle du petit doigt pour en sortir toute la cire (peut-être destinée à devenir une bougie) et de recommencer à l’autre oreille. L’estomac retourné, nous sortîmes manger une saucisse sur un bâton qui nous arracha la gueule (cette phrase a du sens si on y met un peu de bonne volonté). 

Pour finir la journée, une bonne nouvelle nous attendit dans une petite rue. Une épicerie. Grande. Avec du choix. Et des gâteaux. Et des Pringles. Et des fruits qui ne coûtent pas un foie.

La journée est finie. C’est pas que hein... mais HEUREUSEMENT.


jeudi 20 septembre 2012

Bizarreries Made In Korea #3


Les téléphones ont des antennes intégrées. Comme ça tu peux regarder la tv dans le métro.

La mode est aux bonnets à cornes, de préférence fluo.

Les Kit-Kat s’appelent Kicker.

Porter des claquettes genre Speedo ou Arena, c’est IN. Surtout quand t’es habillé classe.

Les pizzas barbecue ont du maÏs et des potatoes dedans.

Tout le monde kiffe les chaussures de sport. Parce que oui, les running se portent aussi avec une jupe.